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La guerre que livre Tsahal à Gaza, avec son lot de victimes civiles et parmi elles de nombreux enfants, n'est pas acceptable. Ce conflit est d'autant plus condamnable
qu'il radicalise le peuple palestinien sans pour autant protéger Israël. Le gouvernement de Mahmoud Abbas, déjà si fragile, risque de s'effondrer et le Hamas en sortira renforcé, étendra son
pouvoir à tous les territoires. Ce serait une catastrophe sans pareille qui pourrait embraser tout le Moyen Orient et notamment le Liban où le Hezbollah rêve d'en découdre. Et pourtant nous devons
défendre la démocratie israélienne. Le Hamas ne saurait être un interlocuteur audible ; on ne négocie pas avec des terroristes dont le but est de réduire en esclavage tout un peuple au nom du
fanatisme religieux le plus rétrograde. Une étroite coopération avec le Fatah et les autorités égyptiennes sous le contrôle onusien pourrait faire cesser les tirs de roquettes. Mais il fait aussi
défendre Israël contre elle-même. Les vieux démons de l'holocauste sont un poison mortel que la droite la plus extrémiste utilise pour tuer. Il est urgent de tourner une nouvelle page de l'histoire
pour que les Israéliens et les Palestiniens n'en écrivent plus la chronique en lettres de sang. Ce n'est pas un voeu pieux mais une nécessité. Sinon, ces deux peuples périront dans la plus
épouvantable malédiction.