L'Etat vient de conclure une aide aux banques à hauteur de 10,5 milliards d'euros alors que la Société générale a déjà annoncé un bénéfice net de 2 milliards d'euros pour 2008. BNP et le Crédit agricole devraient également publier des résultats positifs.
La nouvelle aide de l'Etat, conclue mercredi 21 janvier, paraît bienvenue pour les banques françaises dont la santé est plus robuste que celle de plusieurs de ses voisins. Cependant, les chiffres sont tenaces. La Société générale a annoncé mercredi qu'elle dégagerait pour 2008 2 milliards d'euros de bénéfice net. Par ailleurs, selon le Figaro daté du jeudi 22 janvier, "BNP Paribas et le Crédit agricole devraient également publier des résultats positifs respectivement de 4 et 1,8 milliard d'euros. Par comparaison, la Deutsche Bank, première banque allemande, devrait afficher une perte annuelle de 3,9 milliards d'euros. Et de l'autre côté de la Manche, Royal Bank of Scotland devrait battre tous les records avec une perte estimée à 31 milliards en 2008. Les banques françaises ont-elles alors besoin de renforcer leur capital pour continuer à prêter et rassurer les marchés sur leur capacité à faire face à la crise ?
En affirmant que les banques françaises sont solides, tout en leur proposant une nouvelle aide de 10,5 milliards d'euros, le gouvernement envoie un message dissonant. Si les banques sont solides, pourquoi faut-il les aider?
"Anticiper des problèmes éventuels"
"Leur recapitalisation publique n'est pas destinée à compenser des faiblesses ou des failles. Il s'agit plutôt d'anticiper des problèmes éventuels", a expliqué le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer,