Eh bien moi ça me fait quelque chose, cette décision. Elle m'émeut, cette championne.
Non que je sois un fan des bassins et un transi de la dame. Mais plutôt que sentir cette brindille fracassée à 22 ans bouffée par le trop vite, la pression, la starification, la pipolisation, ça me touche. Mon côté défense de la veuve et de l'orphelin, peut-être. Car qu'est-ce qu'elle s'est pris dans les nageoires, quand même. Quoi qu'elle ait fait.
Généralement, je n'envie pas les sportifs de haut niveau, y compris ceux qui gagnent des fortunes et campent sur les unes des magazines ou les plateaux télé. Je les plains. Et les admire car je devine tout ce qu'ils ont accompli pour en arriver là.
Laure Manadou a bossé comme un chien pendant des années et des années, huit ans de travaux colossaux dans la flotte.
Le break, ma foi, s'il peut lui permettre de vivre, et simplement de vivre, c'est tout l'or que je lui souhaite.
PS : Bien aimé aussi dans ce même journal le titre accompagnant la venue de Luis Fernandez à Reims où il est désormais entraîneur. Il a du panache, dit de lui un collègue. Panache et champagne, ça le fait :-)