2ème partie Coco Chanel (téléfilm)Mon avis

Publié le 31 décembre 2008 par Olgablog

Alors que la première partie relatait son séjour auprès d'Etienne Balsan, ce deuxième volet traite de l'ascension de Coco Chanel dans la mode. Elle abandonne Etienne pour Boy Capel. Elle ouvre une boutique à Paris, puis des succursales à Deauville et à Biarritz.

Comme c'était un téléfilm, il y avait vraiment matière à nous accrocher: la femme qui part de très bas et qui monte très haut est fédérateur pour nous les populos qui regardons la télé. Or, ce thème a été traité mais en le survolant. Dommage.Chanel était joué par deux actrices, une jeune et une moins jeune qui avait un caractère complètement opposé: Blanche- Neige avec des réparties piquantes de temps à autre et Tatie Danielle la styliste intraitable. Peut- on changer à ce point en une vie? Les acteurs étaient loin d'être mauvais. Ils ont été mal dirigés.

Ils auraient pû faire pleurer sous les chaumières avec la mort de Boy Capel mais il nous coupe l'émotion sous le pied. 3 minutes avant Paf le Boy! On a droit à une rétrospective de leur roucoulade au bord de la plage, un flash-back qui nous fait un effet plouf. Ca aurait été plus judicieux de poser ce montage après le NONNNNNN! de Chanel qui apprend l'horreur. Pour un téléfilm de nana, ça manquait de psychologie et de sensibilité. 3/4 des téléfilms qui font pleurer les ménagères de plus de cinquante ans sur M6 sont plus émouvants que ça.

Le scénario du film part du principe que nous connaissons la bio de Coco Chanel. Certains ont dû se demander ce qui était arrivé à sa pauvre soeur qu'on voit enceinte puis ensuite enterrée à la va- vite dans un jardinet du couvent où elle résidait comme orpheline. En vraie, elle se serait suicidée et Coco se serait chargée de son fils André Palasse.

Il y avait un moment intéressant à traiter: son influence. Quand elle se coupe les cheveux par désespoir amoureux, elle a lancé une mode. C'était la nouvelle coupe tendance.

Par contre, on voit bien qu'elle est bonne vendeuse, elle fait porter ses créations par des artistes., une méthode marketing toujours infaillible ( Mohamed Dia, Christian Audigier... Quand une star est photographiée avec une tenue de créateur, les ventes augmentent d'un bond).

Avis général sur les deux téléfilms: agréable mais pas de quoi casser trois pattes à un canard. Si le thème principale du film était l'histoire d'amour de Coco et de Boy, il aurait fallu appliquer des techniques infaillibles en fiction:
création d'une tension amoureuse, petits détails connus du couple ( et de nous public) et qui les rendent uniques autres que ballades à la plage et en voiture, tango mal dansé. Au moment où il la largue, on aurait aimé sentir cette tension comme le fait si bien Lara:


Chanel représentant la France à l'étranger, on ne leur en aurait pas voulu d'intégrer quelques clichés: baguette, béret, accordéon, non je plaisante sauf pour l'accordéon que je pratique.

Je reste sur ma faim. Je vais devoir me taper toutes ses bios pour cerner sa personnalité et son art. Espérons que les deux futurs biopics qui représente l'avant Chanel et l'après- Chanel soit plus que sympas à voir. Il y a donc encore de la place pour un autre volet: un chanel entre-le avant et le après. On veut des sensations, merde. De la psychologie, de la tension artistique et amoureuse!

Bio de Coco Chanel qui traite de ce ce qu'elle a apporté niveau mode
Fiche du film la spectatrice avec Barbara Bobulova Interview d'Edmonde Charles- Roux, sa biographe

Je ne serais pas étonnée qu'elle ait été casté pour Chanel pour sa prestation dans le film "La spectatrice" qui parle de la solitude. Elle joue une amoureuse qui observe celui qu'elle aime (son voisin d'en face) sans jamais oser lui parler. Chanel aussi était une grande solitaire. Elle avait beau cotôyer du monde, elle aimait la solitude.

Ce film la spectatrice n'est pas très connu mais la prestation de l'actrice m'avait marquée. A cette époque, j'étais en 2004 comme elle, urbaine et solitaire, amoureuse silencieuse. J'ai toujours eu à l'esprit la scène de Valéria (Barbara) dans une discothèque. Elle discute avec sa copine barmaid qui lui lance:
_Je t'ai toujours enviée
_Pourquoi
_Tu sais rester seule sans besoin d'avoir toujours quelqu'un près de toi

Et là pour toute réponse, comme en état de transe, Valéria ferme les yeux et se met à danser pour elle et elle seule sur le rythme house. Ce qui la rend extrêmement désirable. Danser pour se retrouver en état de transe simplement sans chichi et pas pour appâter le mâle, c'est l'apothéose de la sensualité. Cette séquence m'a tellement impactée que depuis 2004 je l'ai recopiée des centaines de fois avec un franc succès. Il y a toujours un homme séduisant qui peu après dans la soirée me susurre à l'oreille:
"Je t'ai regardé danser, tu sembles dans un autre monde, innaccessible, ça m'a troublé. " Merci Barbara- Valéria
Dommage que sur cette vidéo, on ne voit pas cette scène en entier! Voir là

Dans ce film, sa beauté, son mystère, sa sensibilité crève l'écran. Dans le téléfilm de Coco Chanel, sa beauté n'était pas mise en valeur. Y'avait un truc qui allait pas, elle interprétait une Coco piquante mais trop douce. J'avais envie de la secouer comme un prunier. "Sors la Coco grinçante qui est en toi. "
Avis aux producteurs de téloche ou cinoche

Plus d'infos sur ce film

Pour un biopic sur Michel Berger,il n'y a que Barbara Bobulova qui puisse interpréter France Gall. Elle lui ressemble, elle a la même mélancolie dans les yeux, la même sensualité, la même délicatesse.


* Ca y est, je viens de comprendre pourquoi ça clochait. Barbara Bobulova qui a les yeux bleus dans la vie portait des lentilles pour jouer Chanel, et mon cerveau ne voulait pas s'y faire.