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VICKY CRISTINA BARCELONA (De Woody Allen)

Publié le 14 janvier 2009 par Devotionall


Avec tout ça, je ne vous ai pas encore parlé du dernier Woody Allen. Alors voilà, je remédie. Pour ce film, cap sur une Espagne de carte postale, entre Barcelone et Oviedo, pour une histoire d'amour et de luxure à géométrie variable. Dans Vicky Cristina Barcelona le couple n'est plus ce qu'il était et toutes les variantes possibles sont exploitées. Libertinage et cocufiage, ménage à trois et bisexualité, le torride soleil catalan donne de l'imagination aux personnages, tous sexys en diable, et donne au film un ton agréable et enlevé, sans pour autant qu'il soit plausible de le classer parmi les chefs d'œuvre du vieux Woody. Vicky et Cristina sont deux amies que tout oppose : la première est une femme de raison, fiancée à un jeune homme respectable et ennuyeux ; la seconde, une créature dénuée d'inhibitions et perpétuellement à la recherche de nouvelles expériences sexuelles et passionnelles. A Barcelone, dans une galerie d'art, Cristina "flashe" pour le peintre Juan Antonio, Javier Bardem à la sensualité provocante. Plus tard, au restaurant, Juan Antonio aborde Vicky et Cristina avec une proposition des plus directes : s'envoler avec lui pour Oviedo, consacrer le week-end à explorer les beautés de la ville, à boire du bon vin et à faire l'amour. Vicky est horrifiée ; Cristina, ravie, la persuade de tenter l'aventure... Dès lors le canevas amoureux est des plus débridés, jusqu'à ce que refasse surface l'ex femme de Juan Antonio, interprétée par une folle Penelope Cruz.

Le grand bon point de ce film, ce sont ses acteurs. Tous excellents dans leurs compositions d'individus marqués par une forte connotation passionnelle et/ou sexuelle. Bardem est le Dom Juan espagnol parfait, Scarlett Johansson est une Cristina provocante et irrésistiblement attirante ( ma préférée, selon mes goûts habituels ), Rebecca Hall est une fausse sage qui n'attend que l'instant propice pour s'embraser. Et que dire alors de Penelope Cruz, en vraie machine à luxure et dérangée du ciboulot, qui emporte tout sur son passage comme une déferlante tentatrice. Le film ne manque pas d'humour, et les bonnes répliques, les situations croustillantes et divertissantes, ne dépareillent pas, même si on se dit qu'avec un tel potentiel entre les mains, Allen pouvait oser encore plus et mettre le cap sur l'immoralité la plus totale. Ce n'est pas le cas. Barcelone aussi s'arroge la faculté d'être presque un personnage à part entière, le soleil qui traverse le film rend tout plus joyeux et festif, participe aussi à l'insouciance de ces deux trois mois de vacances qui vont bouleverser la vie de ceux qui les passent. C'est d'ailleurs ça qui résume le mieux ce long métrage, l'impression de regarder une belle parenthèse, une histoire tout sauf inoubliable, mais qui réussit cependant, sur le moment, à séduire sans grand problème. Dommage tout de même que la dure réalité est toute autre, avec des températures polaires un peu partout (pas à Nice!) et le boulot qui reprend ses droits en ce début d'année. C'est pas si mal Barcelone dans ce cas là... ( 6,5/10)


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