Bienvenue au China Club, le décor virtuel choisi par Hugo Boss pour le lancement de la collection automne-hiver 2007-2008 de sa ligne Boss Orange. Une initiative heureuse sur un créneau où la marque a pour concurrent direct Diesel, déjà très active en matière de e-marketing. Cette dernière vient d’ailleurs de lancer une campagne de teasing mettant en scène une mystérieuse Society Against Legalization.
Ici, pas de teasing, mais la marque allemande surfe sur la vague des mondes virtuels qui a marqué ces derniers mois. On n’est pas dans Second Life, mais on pourrait s’y croire, comme le montre la page d’accueil du site événementiel dédié à la collection Boss Orange.
Coté technologique, le site est entièrement développé en Flash. La qualité du graphisme rend l’application peut être un peu trop exigeante. Les ressources de l’ordinateur paraissent très sollicitées, ce qui impose un certain niveau de configuration pour une navigation fluide et confortable.
Au moindre clic sur un des éléments du menu, on est comme happé à l’intérieur de la scène. L’effet est assez impressionnant et nous invite à pénétrer l’univers de la marque. Au programme, visite en 3D d’un magasin virtuel à l’intérieur d’une sorte de pagode (le China Club), dans les rayons duquel sont exposés les produits Boss Orange.
Un autre bouton nous invite à visionner la présentation de la collection –the movie-, un making-of – Behing the Scenes – et les interviews des mannequins qui ont revêtu les modèles de la collection pour leur présentation. Sont ainsi mis en scène : Devon Aoki, Peter Lindbergh, Jamie Strachan et Boy George. Ce dernier apparaît d’ailleurs coiffé d’un chapeau rose en DJ, aux platines du défilé, présenté dans une autre rubrique du site.
BOSS Orange China Club : The Movie
envoyé par fredche92
Les deux dernières rubriques sont destinées à impliquer l’internaute, selon des recettes classiques. Un concours, permet de collecter des adresses mails qualifiées en vue d’une utilisation future. Enfin une rubrique téléchargement, d’un maniement un peu compliqué de prime abord, permet de télécharger des fonds et économiseurs d’écran, ainsi que toutes les vidéos. Ce dernier espace est probablement le moins réussi du site. Il faut aligner le projecteur d’une sorte de dirigeable qui survole le quartier chinois avec les lueurs dispersées dans la ville pour trouver les espaces de téléchargement. Essayez, mais ce n’est pas très intuitif. Ensuite, s’il est agréable de pouvoir télécharger les vidéos (plusieurs formats sont proposés Quick Time, Ipod Video, PSP et Windows media), on peut regretter que le concepteur du site n’ait pas songé à faciliter la viralité en proposant le code d’un lecteur à insérer sur les sites et blogs. Pour cela, il m’a fallu poster moi-même les videos sur DailyMotion, tout en prenant soin d’en indiquer l’origine avec l’adresse du site.
Hugo Boss n’en est pas à son coup d’essai. Son site, entièrement réalisé en Flash, présente déjà l’ensemble des gammes de la marque de manière très attractive. Vidéo, bande son originale, photos… en font un site multimédia particulièrement vivant. Deux newsletters, l’une sur les tendances de la mode et l’autre pour les relations avec les actionnaires permettent à la marque de maintenir le lien avec ses publics. Enfin, un e-mag présente en ligne les dernières informations de la marque et donne accès à une Web TV.
Au final, au fil des écrans du site Boss Orange China Club, on se plait à rêver d’un web 3.0, véritable monde virtuel en 3D à l’intérieur duquel nous pourrions évoluer avec notre avatar, manipuler les articles de la marque (en particulier les accessoires) pour les regarder sous tous les angles, avant de les commander. Bref, l’avenir du e-commerce ! Au fait, Hugo Boss a-t-il prévu un événement dans Second Life ?