Karim, le futur maire de Dakar : Conciliabules sous Pape Diop

Publié le 22 janvier 2009 par Black2004
Il en est de certaines caves comme des musées. La position de Pape Diop, virtuellement confirmé dans ses attributs d’hiérarque du Pds sur la liste du scrutin proportionnel de la Ville de Dakar, préfigure peut-ętre cette réalité. Le président du Sénat, sous ses apparences de personnage politique crédule et sans ambition pour les plus hautes charges en République, souhaiterait - on peut le croire - de se laisser enfermer dans ces caves aprčs l’heure, d’entendre claquer la serrure et d’éloigner les pas du gardien pour surprendre les conciliabules de la nuit.

Pape Diop « la mer » - ainsi que le surnomment nos confrčres du « Populaire » - travaille-t-il ŕ perdre « sa » mairie ? Apparemment, non ! Premier sur la liste proportionnelle devant Karim Meďssa Wade, essaye de rendre ŕ l’opinion publique l’image de quelqu’un qui tient, de main palmée, le gouvernail. Le choix de l’investiture du fils du Président de la République n’étant, dans ce cas, gouverné que par le caractčre concret de ses actions ŕ Dakar, si l’on suit le raisonnement du Directeur de cabinet du maire de Dakar… sortant. Eh, oui ! Le plan est savamment échafaudé : Papa Diop sortira par la « grande porte ».

Demain, on tournera le pouce de l’histoire, c’est-ŕ-dire qu’on déformera celle-ci, en disant : Boroom Ndakaru (je vois d’ici des Lébous fronçant les sourcils) sur les listes de la coalition Sopi 2009 venait avant le leader de la Génération du Concret. La petite gloire chantée !

Demain, les laudateurs habitués ŕ chanter les faits d’arme de Pape, allant męme dčs fois jusqu’ŕ lui trouver des attaches familiales avec les Lébous de Dakar, vont retourner leur langue au profit de Karim. Ceux-lŕ auront fait tomber dans l’abîme de l’oubli volontaire la générosité de Pape qui, lors de la campagne électorale des Législatives de 2007, offre trois « patates » aux communicateurs traditionnels pour leur transport.

Pape Diop n’a pas le choix. Ce que l’autre « pape » veut - celui du « Sopi » -, la chapelle libérale le veut. Puisqu’aujourd’hui, le président du Sénat, deuxičme personnalité de l’Etat, est capable de gęner l’ascension vers les cimes du pouvoir de Wade Fils, l’on ne ménagera aucun effort pour envoyer « Moustapha » ŕ la « géhenne » politique.

Un indice de perception de la dégradation des relations entre Pape Diop et Me Abdoulaye Wade : arrivé en retard ŕ une réunion du Comité Directeur du Pds au Palais, le président du Sénat se voit refusé l’accčs ŕ la salle des banquets par un gendarme. Remake de l’hostilité : on refuse de lui faciliter l’entrée ŕ la Préfecture lors du dépôt des listes des Locales.