Juste un court article pour inciter à la plus grande prudence, et rappeler que la grande crise déflationniste en cours ne fait que commencer.
- Le Baltic dry index a repris son mouvement de chute rapide, et se négocie au plus bas depuis sa création,
à un niveau de 700 points (01/12/08).
- L'ISM manufacturier US de novembre qui vient d'être
publié est particulièrement mauvais, à 36. J'attire l'attention des lecteurs sur cette petite phrase :
"L'indice des prix indique que les prix des matières premières continuent de décliner sur un rythme rapide : l'indice est au plus bas depuis mai 1949
!"
Elle montre bien la puissance de la tendance déflationniste qui s'installe, et contre laquelle les centaines de milliards jetés par les gouvernements semblent totalement impuissants.
- Aucune amélioration sur le front de l'immobilier : les stocks restent à des niveaux historiquement élevés (10 à 11 mois), le nombre de ventes de logements neufs et de permis continue de baisser, ainsi que les prix.
Tant que les stocks ne diminueront pas, aucune amélioration ne sera à attendre.
- Le ralentissement s'amplifie en Chine, et certains analystes estiment que le taux de croissance pourrait tomber à des niveaux de 5% seulement l'an prochain (il faut une croissance de 7 à 8% /
an dans ce pays pour absorber l'afflux de nouveaux travailleurs venant des campagnes), et des tensions sociales croissantes apparaissent à cause de la crise qui touche aussi ce pays.
- Les ventes au détail en octobre aux USA ont chuté de 8% sur un an en monnaie constante : Goldman Sachs prévoit une récession à -5% (rythme annualisé) au T4 2008 pour les USA.
- Les rendements sur les bons du trésor US à 10 ans sont en chute libre, ils ont perdu 1% en moins de 3 semaines et battent chaque jour des records historiques
(2,82% ce soir) : Il y a un véritable rush sur ces bons du trésor, à la hauteur des craintes de déflation et de forte récession des investisseurs.
Jouer les rebonds est possible en marché baissier, mais cela demande d'être très réactif, de ne pas rester investi longtemps et surtout de ne pas être trop gourmand
: dès que les indices ont repris 10 ou 15% sur les plus bas, il vaut mieux prendre la totalité de ses bénéfices (et se préparer à reprendre des
positions baissières dès que les indicateurs de sentiment de marché signaleront un bon point d'entrée).
Dans le contexte de crise actuel, les surprises se feront le plus souvent vers le bas.