"Année 1920, Kwei-Lan vient d'être mariée, sans le connaître, à un jeune chinois auquel elle a été promise. Ce Chinois revient d'Europe, il a oublié la loi de ses ancêtres, il ne respect ni les coutumes ni les rites... Le frère de Kwei-Lan, l'héritier mâle dépositaire du nom et des vertus de la race, qui vient de passer trois ans en Amérique, annonce son mariage avec une étrangère ; il revient avec elle...
A travers les réactions des membres de cette famille de haute condition où l'attachement aux traditions, le culte des ancêtres, l'autorité du père et de la mère n'avaient encore subi aucune atteinte, la grande romancière Pearl Buck nous fait vivre intensément le conflit souvent dramatique entre la jeune et la vieille Chine"
Mon avis :
Le choc des cultures est le thème central de ce roman : nous oscillons en permanence entre tradition et modernité, entre la culture occidentale et orientale, deux cultures totalement opposées.
Déstabilisée par son mari, ayant vécu à "l'Ouest", Kwei-Lan renonce à contre coeur sur les conseils de sa mère, pour plaire à son mari et surtout se faire aimer, aux coutumes ancestrales qu'on lui a transmises dès sa plus jeune enfance : Elle décide de débander ses pieds en acceptant la grande souffrance physique que cela va lui occasionner et surtout décide de se conformer à son mari qui souhaite, avec conviction, qu'elle se considère comme son égal.
Je fais l'impasse sur le frère de Kwei-Lan qui souhaite épouser une étrangère, une américaine... le problème est identique. Il doit se confronter à ses parents et aller à l'encontre ds traditions.
C'est la fin d'une civilisation, d'une tradition pour accéder aux normes dites modernes que nous décrit Pearl Buck avec grand talent. La narratrice de "Vent d'Est, Vent d'Ouest" se confie à une amie à une "soeur", le tout pudiquement, avec douceur et subtilité. Tout l'art de l'auteur est mise en valeur par cette simple narration et une connaissance de la chine ancestrale parfaite.
A lire ou à relire, c'est selon.