Vous avez le choix : en attendant d’aller boire un coup après les vœux de Martine Aubry (c’est vrai c’est important), en attendant le plan de relance du PS, en attendant Godot, en attendant l’investiture de Barack Obama ou… en attendant la crise.
Quelques heures avant, la prise de fonction du nouvel hôte de la Maison Blanche, j’ai parcouru en diagonale quelques écrits d’économistes, je vous rassure ni Alain Minc, ni Jean-Marc Sylvestre, pour tenter de prendre le pouls d’une économie chancelante. Belle affaire que cette obamania d’ailleurs pour notre Président, ça évite de revenir sur la « contraction » annoncée de la croissance pour l’an prochain et surtout ne pas se remémorer son autosatisfaction lors d’un chiffre au premier trimestre 2008 un peu plus élevé que prévu. A l’époque, ceux qui tentaient de garder la raison sur un chiffrage en trompe l’œil, passaient au mieux pour d’incorrigibles sceptiques au pire pour des cassandres n’ayant rien compris.
Donc, ce jour, j’ai lu l’interview de Robert Solow (nobel d’économie) et suis tombé sur ce petit bout de phrase qui me fait dire que la sortie du tunnel n’est peut être pas pour 2009. Notre gars dit en substance « Obama va tenter, le plus tôt possible, d’arrêter la récession avant que la chute de la consommation n’entraîne des licenciements massifs. C’est une course contre la montre. » Mon petit cerveau m’a fait penser que premièrement nous n’avons pas encore passé l’œil du cyclone et que deuxièmement je m’interroge sur comment va être relancée cette fameuse consommation ? Cette question n’est pas anodine puisqu’on sait que la cartouche du crédit est non seulement périmée mais que c’est grâce à cette bulle du crédit qu’on en est là.
Cette réflexion est d’autre part
étayée par la lecture d’un article de Jean-Marc Vittori (pas spécialement gauchiste puisque éditorialiste aux Echos…) qui termine sa livraison du jour par ces mots : « Mais la
faillite des Etats-Unis n'est plus un scénario inimaginable. Certains prévoient déjà que l'Amérique échappera au pire cette fois-ci... pour succomber lors de l'éclatement de la prochaine
bulle ». C’est frais, c’est rassurant. Certes, vous pouvez me dire que le gars a trop abusé de substances illicites sauf que c’est un des seuls a avoir annoncé le scénario qui se joue
aujourd’hui, par un édito intitulé « liquidités et bain de sang »… en pleine euphorie boursière, il y a trois
ans.
Comment quoi, il n'est pas urgent d'attendre mais qu'il y a bien urgence de reposer les bases d'un système plus juste, plus équitable.
Bon pour tout vous dire… ce passage m’a été soufflé dans l’oreille par un certain Pierre Larrouturou. J’en profite pour dire que Nouvelle Gauche bosse et pas qu’un peu (même si je regrette ne pouvoir y prendre toute « ma » place par manque de temps) mais de cela je vous en parlerai ultérieurement…. Tiens, ça serait intelligent de faire une place pour Pierre quelque part…
Ah oui… autre remarque perfide à l’encontre d’une journaliste du Monde quand on fait un article politique, on évite de s’emmêler les pinceaux. Non, Nouvelle Gauche n’a pas rejoint l’UMP et son représentant n’est pas Jean-Marie Bockel, son groupuscule à lui s’appelle Gauche Moderne… je vous jure… Donc, madame Landrin, si vous pouviez corriger cette erreur, je vous en remercie par avance.