Gaza : et maintenant ?

Depuis ce week-end, une trêve fragile a été décrétée instaurant un calme précaire, mais bienvenu sur un territoire dévasté. Plus de 1300 morts côté Palestiniens, dont 450 enfants et plus de 100 femmes, 5 000 amputés pour une prétendue légitime défense. Honnêtement, quel être humain peut cautionner une telle boucherie ?
Demain, Barack Obama sera investi à la présidence des Etats-Unis et on peut penser que cela a dû jouer dans l'arrêt des hostilités. Mais la question qui nous taraude maintenant est : que va-t-il se passer maintenant à Gaza ? Qu'en sera-t-il de la paix ?
J'entends ici ou là que l'objectif d'Israël a été atteint : les moyens de destruction du Hamas ont été anéanti et son influence réduite à néant. Qui peut croire ça ? Les mêmes qui ont cru que la capture de Saddam Hussein allait stopper le terrorisme en Irak, peut-être...
Face à Gaza entièrement rasé, les survivants ne deviendront pas des fidèles supporters de la cause d'Israël. Bien au contraire, Tsahal a semé profondément les graines de la haine parmi ceux qui ont perdu leur maison, leur frère, leru soeur, leur père, leur mère, leur enfant, voire même un ou plusieurs membres. Et ce ne sont pas les discours lénifiants des autorités israëliennes expliquant que les blessés peuvent venir se soigner dans les hôpitaux israëliens ou que tout a été fait pour ne pas tuer des innocents, mais que le Hamas se cachait derrière les femmes et les enfants. Une excuse bien commode en cas de bavure. Et des bavures, il y en a eu de nombreuses. 450 enfants et 110 femmes morts peuvent en témoigner. Des hôpitaux, des ambulances, des convois de l'ONU bombardés aussi. Alors, excusez-moi, messieurs les dirigeants israëliens si j'ai autant de mal à avaler vos couleuvres rassurantes, mais vous avez commis une véritable boucherie, un crime de guerre. La légitime défense supposée n'autorise pas tout et notamment pas l'usage d'armes interdites comme les bombes au phosphore.
Ce week-end, un ami m'a transmis des photos de morts, de blessés et de ruines palestiniennes. J'ai hésité à les mettre en ligne, mais finalement je ne le ferai pas. Je n'ai pas le coeur à voir ça. C'est ma part de lâcheté dans ce conflit. Ma parole de bloggueur même pas influent crachant son désarroi face à un crime commis par un pays qu'on pensait civilisé. Les crimes des barbares sont horribles, mais ceux perpétrés par vos semblables sont encore plus dérangeants. On se dit que la prochaine fois, ce sera peut-être nous.

Dominik

L'avis autorisé : Trêve à gaza

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