Difficile de faire entendre sa voix, sa voie, dans le concert de louanges autour d'Europeana. Le plus décalé - compte
tenu du fait qu'on ne pouvait voir le site - était la gargarisation autour du nom Europeana, qui aurait été donné par la France en remplacement de TEL The European Library, nom
anglo-saxon, horresco referens ! (ce commentaire était d'ailleurs erronné puisque TEL existe toujours, allez comprendre, c'est un site que
vous pouvez aller voir, qui lui n'est pas saturé)
Difficile en effet d'écrire quoi que ce soit de sérieux quand on n'a pas pu voir le portail Europeana, ce qui est mon cas ! J'ai retenu toutefois, des commentaires de ceux qui l'ont vu
(?), que c'était avant tout une médiathèque, peut-être à thèmes, et sans doute un portail... à confirmer le 15 décembre.
Certaines voix se sont levées (je retrouverai les URLs) pour s'étonner que tout benoîtement, on puisse indiquer sur un site public financé à grands frais "Nous serons de retour le 15 décembre",
soit 25 jours plus tard...J'ai lu un commentaire selon lequel, dans un cas pareil, toute l'équipe de développement et les sous-traitants étaient remerciés sur-le-champ. Rendons grâce à l'INA et à
l'IGN, lors du lancement respectif de leurs super-sites (Vidéothèque et Géoportail), d'avoir, même s'ils croulaient sous les connexions, tout fait pour rétablir le service 3-4 jours plus tard...
Il n'y pas eu cette vélléité semble-til chez Europeana.
François Lambel dans Le Monde Informatique a eu le 27 novembre des mots
justes sous le titre "Dissection d'une coquille vide fermée pour travaux" - égratignant au passage Le Monde (mais ces journaux ne sont pas dans le même groupe) qui qualifiait
Europeana de "point d'orgue culturel de la présidence française de l'Union européenne" ! Il pose une vraie question : qui fera les comptes pour le contribuable européen ? Dans l'orbite
des médias culturels, néanmoins, aucune voix dissonnante, me semble-t-il, sur le sujet d'Europeana.
En attendant d'affiner mon jugement, je réfléchis actuellement sur deux pistes (et vous pouvez le faire aussi si ce
sujet vous intéresse) :
1) la première est de cerner la différence entre Michaël et Europeana : lors
du colloque PFUE "Numérisation du patrimoine culturel" au musée du quai Branly les 27 & 28 novembre, auquel j'ai participé en partie, j'ai été frappé de la ressemblance entre ces deux projets
: européens, tous documents, portails, multilinguisme... la différence étant que Michaël marche, existe depuis plus longtemps, est moins connu (télécharger la présentation de Michaël lors de ce colloque, 20Mo). Lambel n'a pas tort quand il écrit
qu'Europeana est une multitude de projets européens imbriqués. A investiguer. Allez voir Michaël et reparlons-en.
2) une deuxième piste est, pour voir comment tous ces projets
évoluent, de créer un marqueur, j'en ai trouvé un, sans doute pas le meilleur. Dans Wikipedia, combien de pages réfèrent-elles à Gallica, à Gallica 2, à Europeana, à Google Books. C'est très
sîmple :
- Faire une recherche http://books.google dans la boîte de dialogue "Rechercher" de la page d'accueil Wikipedia. Le résultat est là : 10774 résultats.
- Même recherche http://gallica.bnf dans la même boîte de dialogue. Le résultat est
là : 5918 résultats ; et pour Gallica2, il est
là : 306 résultats.
Il s'agit là d'une démarche expérimentale, en dehors des discours de circonstance : je ne prétends pas à ce que ce soit la meilleure, ou même qu'elle soit valide. Je tâtonne, comme dans toute
démarche scientifique. Votre avis sera précieux (NB: la recherche ci-dessus a été faite le mercredi 10 décembre au soir, son résultat semble être très variable, vous pouvez mettre vos
résultats avec cette même recherche en commentaires).