Magazine Finances
Au gré de mes lectures, je viens de trouver un article qui montre combien la croyance populaire peut influencer les décisions politiques. En effet, saviez-vous que le chiffre 8 est est associé à la bonne fortune en Chine ? C'est ce qui explique que les Jeux olympiques de Pékin se sont ouverts le huitième jour du huitième mois de 2008. Jusque là me direz-vous c'est très bien, mais quel est le rapport avec la politique ? Et bien d'après certains journalistes chinois, la croyance commune veut que si la croissance du PIB passe sous la barre des 8 %, la colère des masses populaires mettra le pays à feu et à sang. Rien que ça !
Or, la croissance chinoise subit elle aussi les assauts de la crise et s'établira aux alentours de 7,8 % en 200 contre près de + 12 % en 2007 ! Cela permet de comprendre pourquoi les autorités chinoises comptent dépenser 4 000 milliards de yuans (420 milliards d'euros...) pour soutenir l'économie. Le problème est que, même avec ce viatique, la croissance ne devrait pas, selon les estimations, dépasser le fatidique seuil de 8 %.
Mais rassurons-nous au sujet des chiffres : depuis les violentes manifestations de 1989 - lorsque la croissance était passée de 11 % à 4 % - Pékin ne publie plus de statistiques sur la richesse du pays... Toutes ces inepties sur les chiffres pourraient prêter à sourire si elles ne cachaient pas un problème de fond de l'Empire du Milieu : son PIB est tiré essentiellement par les exportations qui, crise oblige, vont décroître. Depuis des années la Chine s'était engagée à contenir la fièvre productrice (et exportatrice) qui la tiraille afin de développer une consommation domestique qui reste à l'heure actuelle en berne. Malheureusement, il était tellement plus simple de s'enrichir par les exportations, quand bien même cela déboucherait-il sur une croissance déséquilibrée.
Quel retournement de situation : la Chine, qui faisait tellement peur aux économie occidentales, a aujourd'hui peur pour son économie !