Une brève du Financial Times informe les lecteurs d'un possible
rachat de Chrysler par le constructeur automobile italien.
Il faut vraiment que les américains soient au plus mal pour accepter que l'un de leurs fleurons soit racheté par des macaronis (je m'explique sur ce terme juste après...)
Certes, Chrysler avait été racheté par Daimler, pour un mariage de courte durée. Mais c'était une société allemande prestigieuse, alors que Fiat avait dû encore récemment faire appel à Ford pour
préserver son avenir.
Ici, il s'agirait pour Chrysler de sortir de la culture de la grosse voiture en produisant aux Etats-Unis des Fiat...
J'ironise un peu sur cette nouvelle parce que j'avais été soufflé par le racisme latent, à demi voilé, qui transparaissait d'un article, là encore, du Financial Times (4 nov. 2008). On y évoquait
la complaisance supposée de l'Espagne et de l'Italie envers les rémunérations excessives des dirigeants de sociétés. Et l'Espagne et l'Italie étaient qualifiées de "Club Med
countries".
L'expression est en réalité assez courante dans la presse anglo-saxonne (713 résultats google pour
l'expression exacte, dans des revues très distinguées comme Foreign affairs, le Times, un papier pour le Comité monétaire du Parlement européen ou autres), pour qualifier d'un ton mi-dédaigneux mi-envieux les pays où
l'on est censé travailler depuis la plage et les pieds dans l'eau.
Voilà pourquoi voir ces fainéants d'italiens racheter ainsi Chrysler est assez savoureux.
Vous verrez que bientôt les Etats-Unis découvriront les 35 heures pour réduire leur taux de chômage...