Discernement

Publié le 18 janvier 2009 par Nugues
Le discernement, voilà bien l'un des problèmes les plus passionnants et les plus complexes qu'une personne lucide ait à affronter.

Toutes les religions et les philosophies ont abordé ce sujet.
Les sagesses traitent de cette question : faire la part de ce qu'il faut faire et de ce qu'il ne faut pas faire.

Il s'agit là d'un point de vue rigoureusement moral.

Faire pour soi, pour autrui, pour le monde... Faire peut s'étendre à dire, écrire, pratiquer un art.

Le terme discernement peut avoir une définition "basse", par exemple : faire preuve de discernement dans les affaires? Ceci n'est pas illégitime et peut même être très utile.

Mais il y a une définition "haute" où la notion de discernement s'applique à sa relation au monde.
Discerner c'est s'orienter, trier, faire des choix. Ces actes ne peuvent qu'être appuyés  sur des convictions.
Je dirais des convictions partagées, expérimentées. Autrement dit une morale expérimentée et rassemblée dans le creuset d'une tradition.

Une tradition elle-même issue d'une foi profonde et vécue.

Mais le discernement est inviduel, les traditions ne sont pas un catalogue de recettes dans lequel on puise au gré des besoins.
Il est nécessaire en quelque sorte que chacun intègre et vive la totalité des apports de la tradition, la revivifie constamment.
L'attention aux échos de son âme dans ce qu'ils ont de plus profond et de plus intime est le ressource ultime mais inépuisable du discernement.