Il marche seul dans la brume
Au-delà des chemins tracés
Ses chaussures toutes crottées
Préfèrent la boue au bitume
Il n'aime pas les lignes droites
Ni les routes nauséabondes
Sur lesquelles les autos grondent
A l'écart des pistes étroites
Il vagabonde sans morale
En marge de la société
Qui le voit comme un va-nu-pieds
Et le nomme le marginal
Il n'a que faire de ces dires
Il a déchiré ses papiers
Mais a gardé sa dignité
Et des milliers de souvenirs
Il détourne les grandes villes
Car il n'y perçoit aucun charme
Ainsi évitant les gendarmes
Et toutes espèces volatiles
Quand il traverse les villages
Il est toujours bien accueilli
Contre nourriture et logis
Il en met du cœur à l'ouvrage
Il se contente de très peu
Et n'a crainte du lendemain
Non cet homme n'est pas vaurien
C'est son choix et il est heureux
Si un jour vous le rencontrez
Donnez lui l'ombre d'un sourire
Il vous le rendra sans rien dire
Mais jamais vous ne l'oublierez