Alice est née aux États-Unis mais elle vit et travaille en France depuis vingt ans. Victime d'une compression
de personnel, elle décide de se reconvertir en professeur d'anglais. Pleine d'enthousiasme, elle s'inscrit à l'agrégation. Elle croit à sa chance. Hélas ! Elle comprend rapidement que, pour
pouvoir enseigner sa langue maternelle dans l'hexagone, ce n'est pas l'anglais d'Arizona qu'il faut connaître. Ni même celui de Shakespeare. Il faut connaître l'anglais de la Sorbonne
!
Mon avis
J'ai découvert ce livre en surfant, sur un blog-collègue (je ne me souviens plus lequel, pardon !). L'histoire et l'avis de la personne m'ont donné envie de le lire. Ni une, ni deux, j'ai foncé à ma médiathèque pour l'emprunter. Pas de chance pour moi, impossible de remettre la main sur ma carte de lectrice ! Et donc impossible de l'emprunter ! Fi de celà ! j'ai pris le roman dans les rayonnages et je me suis installée dans un fauteuil. J'ai relevé la tête plus de deux heures plus tard, la médiathèque fermait ... C'est vous dire s'il est passionnant. Le temps de refaire une nouvelle carte (facilement, trois semaines plus tard... oui je suis une rapide...) et hop, je repartais avec ! Je m'y replonge dès que possible et je finis de le dévorer. Ça c'était pour la petite histoire !
Passons au roman en lui-même. Passionnante cette américaine qui découvre, avec naïveté, le système
universitaire et surtout celui des concours en France. C'est là qu'on découvre que pour être agrégé d'anglais, il faut surtout savoir bien rédiger en ... français ! Le nombre de personnes passant
le concours ne m'a guère surpris. Quand j'ai tenté l'agrég' d'Histoire, il y a 10/12 ans, il y avait 5 postes et rien que sur Lille, on était 150 ... ça calme !
Bon, l'enseignement pour se préparer au concours était pas mal aussi : l'histoire de l'Histoire ... soporifique et surtout, ça ne sert à rien face à une classe de 2nde ! Donc, oui le système est
décalé par rapport à la réalité, mais ce n'est pas un scoop !
J'ai aimé la façon dont l'auteur nous narre ses "aventures" avec beaucoup d'humour. Elle le dit elle-même, elle a tenu un journal durant tout le temps de sa prépa au concours et ça donne ce livre. Par contre, la fin m'a laissé un goût d'article de journal avec ses recherches sur qui prend les décisions finales, comment travaille un jury, pourquoi etc. quels sont les tenants, les aboutissants et tout le toutim.
Mais au final, un bon livre avec des bonnes idées de réforme pour l'Education Nationale ! M. Darcos, si jamais vous me lisez (ça va, j'ai le droit de rêver aussi !), je vous conseille ce livre !