Magazine Culture
Visible en plein écran, cette vidéo enregistrée au Paradiso d'Amsterdam le 21 décembre 2006, est stupéfiante. Moi
qui suis fan des Nits depuis vingt ans, qui les ai vus de nombreuses fois en concert, là, pour la première fois, je les vois se livrer, presque avec férocité, sur scène, à la passion de la
précision. Une précision non pas continuelle (Henk Hofstede se plante parfois, et ça le fait rire), mais sachant surgir, par vagues, aux moments cruciaux - voir le recueillement de cathédrale
dans lequel l'homme prononce les mots magiques : It's a perfect mixture, of how I think and feel...
Est-ce de jouer à domicile ? Rien n'est normal dans ce concert, qui suit la parution du bel album Les Nuits, et pourtant commence par une chanson de 1992, enchaîne sur 1983, puis 1983
(un autre album), puis 1991, puis 1983 again...
On dirait : 1°) qu'ils n'ont plus rien à vendre ; 2°) qu'ils le font pour eux avant tout, pour leur équibre interne ; 3°) qu'ils le font désormais en songeant que ce pourrait être la dernière (et
je le dis aussi dans un sens joyeux : c'est effectivement le dernier concert de cette tournée, on est le 21 décembre, ils sont presque rentrés à la maison...)
Bref, ce concert est à pleurer. Quand on pense que le claviériste Robert Jan Stips avait quitté le groupe pendant plusieurs années, avant de revenir (cas unique à ma con- naissance, dans la vie
des groupes), il est bon de le voir échanger autant de regards avec Rob Kloet, le batteur aux talents de percussionniste, face à lui dans la disposition en triangle.
Joyeux Noël à tous.
Sylvain
Si vous ne parvenez pas à lire la vidéo, téléchargez le logiciel ici.