Mon Noël à moi, cette année, il a été particulièrement ... différent. Il s'est dérouleédans son intégralité dans le bus
qui m'emmenait vers la frontière bolivienne pour renouveler mon visa. Accessoirement pour y acheter des cadeaux pas chers pour les gamins. L'homme est déprimé, et il a donc décidé que je devais
l'être aussi.
Donc, réveillon à base de sandwich de pain de mie et film à grand spectacle, avec un 25 au matin à 3600m d'altitude et un bon mal de crâne, comme toujours. Suivi d'un svague regard culpabilisant
du douanier (accompagné d'un énorme baillement), d'une amende, et d'un bon gros poulet piquant dans les heures suivantes...
La frontière que je traverse régulièrement, c'est à La Quiaca, extrême nord de l'Argentine, une ville sans aucun charme, probablement comme toutes les villes frontières, née il y une soixantaine d'année.
On y arrive en bus, dans une gare routière minuscule, où il semble que seulement les bus en fin de vie viennent.
Côté argentin, à La Quiaca donc, on en profite pour faire les courses de dernière minute au marché alimentaire, hébergé
par un joli édifice en pierre.. bon la façade uniquement :
Au marché, petite dégustation visuelle de couleurs et de variétés de maïs :
En haut à droite, la farine pour faire l'api, à cuisiner mais qui vient avec tous les ingrédients : farine de maïs, cannelle (d'où la couleur violette de la préparation), citron et sucre..
mmmmhhhh, j'attends un jour de pluie pour faire quelques essais..
Des légumes en tous genres, et bien évidemment plusieurs variétés de
pommes de terre. On a acheté de ce maïs bariolé pour le faire à la poêle avec du sel et de l'huile.. ce maïs-là n'éclate pas, et est super en remplacement des cacahuètes qu'on a pas !
Des bettes bien fraîches, et de beaux œillets.. d'Inde ?
Au passage, petit aperçu de cette espèce de marché.. ouvert ? Drôle d'idée de vendre des fringues au milieu d'un terrain vague...
Bref, voilà donc La Quiaca.. à quelques centaines de mètres, peut-être 1 km se trouve la frontière bolivienne. Après
les formalités côté argentin puis côté bolivien, nous voilà donc à Villason, jumelle bolivienne de La Quiaca.
Comme on était quand-même venus pour faire nos courses, on est entrés dans plusieurs des marchés
couverts de Villason, où un énorme étalage de fringues en tous genres, mais principalement, pour ne pas dire
uniquement, d'industrie chinoise, nous saute à la gorge... Malgré la montagne de fringues, généralement tout tourne autour du même thème, et on est repartis sans rien.
Crevés par les 15 heures de voyage nocturne depuis Catamarca, on s'est trouvés un super hôtel, qui s'appelle je crois
El Olimpo, ou un truc du genre. 3 étoiles l'hôtel, on s'est pas emmerdés. Et comme il se doit dans un hôtel de cette catégorie, les lampes de chevets peuvent aussi servir à autre chose qu'à
éclairer votre bouquin...
Menfin.. peinture décrépie, insonorisation zéro, matelas qui semble avoir déjà vécu une bonne dizaine d'années, et draps trop
petits (au moindre geste, le drap housse vous saute à la figure.. ça fait des nuits fatigantes ...), le tout pour 65 pesos (13 € environ )... c'est sûr, on n'y reviendra pas !
Ah.. ben moi je m'en souviendrai de mon Noël 2008 !
Bonne fêtes à tous !