L'exposition commence dans la cour Marly avec la Vénus du Belvédère, fondue par le célèbre peintre, décorateur et architecte Italien Francesco Primatice, dit le Primatice (1504 – 1570) qui travailla à la décoration du château de Fontainebleau. Quand je regarde cette statue je pense à l'Aphrodite de Cnide car on retrouve ce même portrait de déesse nue dans une attitude «sensuelle et pudique».
Le Primatice et les autres Italiens de la Renaissance influencèrent les grands artistes Français du XVIe siècle tels que Jean Goujon et Germain Pilon. A partir du règne de Louis XIV, la statuaire en bronze devient un art majeur, le souverain encourage les artistes et passe des commandes pour que les places publiques soient décorées de monuments à sa gloire. Dans la cour Puget sont exposé les modèles réduits de ces statues dont beaucoup furent détruites ou fondues notamment à l'époque révolutionnaire.
La Vénus du Bélvedère
Statue équestre de Louis XIV
Au XVIIIe siècle on assiste à une multiplication des sculptures à la demande des amateurs qui achètent des réductions de statues antiques ou des portraits. Parmi ceux-ci j'ai remarqué ce buste de Joseph Vernet (1714-1789), un des grands peintres de paysage de son temps. Vernet était l'oncle maternel de la femme de l'auteur de son buste, Louis-Simon Boizot, à qui il permit d’obtenir un atelier au Louvre.
Pour finir par un des ces chemins de traverse que j'affectionne je vous précise que Vernet est l'ancêtre de Sherlock Holmes. Je m'explique. Dans la nouvelle « l'interprète Grec », Holmes fait cette révélation à Watson « ma grand-mère était la soeur de Vernet, le peintre français. L'art dans le sang peut s'épanouir des façons les plus diverses ». Ce que ne nous pas Conan Doyle c'est de quel Vernet s'agit il, de Joseph Vernet ou Horace Vernet (1789-1863) le peintre d'histoire ?
L'exposition a lieu jusqu'au 19 janvier 2009 au rez-de-chaussée de l'aile Richelieu.
Buste de Joseph Vernet