Ce titre qui peut sembler énigmatique est celui d’une petite exposition qui se déroule jusqu’au 9 mars au Département des antiquités orientales (Aile Sully, rez-de-chaussée, salle A) dans le cadre de la saison culturelle de Chypre en France. Elle se veut un rapprochement entre des trésors du musée archéologique de Chypre et les œuvres de l'artiste contemporain Theodoulos Gregoriou.
Le département des antiquités du ministère de la Culture de Chypre a prêté au Louvre des pièces archéologiques très anciennes, deux figures sculptées et un galet gravé, provenant du site néolithique de
Khirokitia et du site chalcolithique de Souskiou.
L’exposition nous apprend que tout au long de son histoire ancienne Chypre a développé des modèles qui lui sont propres notamment une architecture circulaire et des représentations humaines à partir de formes géométriques stylisées.
Pour votre culture personnelle je précise que le néolithique, qui signifie « âge de la pierre nouvelle », est la période de la préhistoire qui débute au IXe millénaire avant notre ère, c’est le commencement de l’agriculture et de la céramique. Quelques millénaires plus tard le chalcolithique ou « âge du cuivre » voit l’apparition du travail des métaux.
L’exposition continue par un contrepoint avec les œuvres de l’artiste contemporain Théodoulos Grégoriou. Celui-ci est né à Malounda (Chypre), il obtient une bourse de l'UNESCO qui lui permet d'étudier à l'institut d'arts plastiques de Bucarest entre 1976 et 1981. Dans ses œuvres il utilise des formes géométriques telles que les sphères, les cônes et les cubes sur lesquelles viennent s’animer des images projetées. Dans les trois œuvres présentées il démultiplie la topographie des sites de fouilles, par exemple la structure de Khirokitia avec son plan circulaire.
Il y a également l’œuvre appelée « Cellules 3 » sorte de labyrinthe sur lequel on voit deux maquettes de chars, sans doute une évocation du conflit toujours latent entre la Grèce et la Turquie pour la possession de l’île de Chypre.