Personne ne m’attend 
En partance pour le Japon où il s’apprête à défendre son titre de champion du monde du 110 mètres haies, Ladji Doucouré livre ses premières impressions. Et parle de ses ambitions.
Ladji Doucouré, à quelques heures de votre départ pour le Japon, comment vous sentez-vous ?
Je suis très tranquille. Je ne ressens aucune excitation. Les Championnats du monde débutent réellement pour moi le 28 août avec le premier tour des séries. C’est donc encore assez loin. Il me reste du temps pour travailler et penser à cette première course. Finalement, le plus long sera le voyage. (Rires)
Vous avez connu un été difficile. Dans quel état d’esprit abordez-vous ces Championnats du Monde ?
Je suis un compétiteur. Je n’y vais donc pas pour faire de la figuration. Après, je ne sais pas ce qui va se passer. Est-ce que je vais réaliser un gros truc ? Aujourd’hui, je n’ai pas la réponse. J’ai en tout cas travaillé pour arriver au top à Osaka. Si ça ne passe pas au Japon, j’espère que les courses des Championnats du monde me permettront de réaliser une belle fin de saison. Tout ce que je sais, c’est qu’on ne peut pas comparer un grand championnat à un meeting. J’ai acquis suffisamment d’expérience depuis quelques années pour savoir que c’est le jour et la nuit. La pression y est complètement différente. La vérité d’un soir n’est pas celle d’un Championnat du monde.