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Vocabulaire cycliste : Tout savoir sur la formation d'une bordure
Publié le 04 août 2007 par Julien HoltzCette année lors de l'étape Marseille - Montpellier, les Astana ont déclenché une "bordure" et enterré Christophe Moreau pour la victoire finale. En 2004, c'étaient les CSC qui avaient tenté le coup en arrivant sur les bord de mer vers St Brieuc. Comment se forme une bordure et quelles sont les conséquences ?
Le vélo est un sport de voile avec des instruments à vent ... dingue mais pourtant c'est vrai. La direction et la force du vent joue énormément sur notre performance, sur notre moral aussi. Le vent peut jouer des tours et s'imiscer dans la tactique de course. Exemple parfait la bordure.
Le vent vient de trois quarts face voire de coté. Seuls quelques coureurs peuvent alors se protéger dans les roues en têtes de peloton. Ce sont ceux qui composent l'éventail qui va d'un bord à l'autre de la route.
Ceux qui sont derrière la dernière personne protégée sont dans le vent et en file indienne : en effet tous les coureurs cherchent à se mettre dans la position préférentielle.
Décision difficile à prendre : ouvrir un nouvel éventail. Cela veut dire qu'une partie des coureurs en fond de peloton qui ne peut plus suivre en file indienne se retrouve dans une cassure, se relève puis s'organise pour former un nouveau peloton avec un autre éventail à sa tête.
A l'entrainement comme nous roulons tous de façon homogène, les deux éventails peuvent être éloignés de 5 mètres mais en course, ce sont souvent les meilleurs qui se retrouvent devant la cassure. Dans ce cas, le 1er groupe roule beaucoup plus vite que les autres paquets qui se sont formés derrière la cassure.
Ce fut le cas pour Moreau qui s'est retrouvé dans le deuxième groupe. En 70 km il a d'abord tenu à 1 minute 20 puis l'écart s'est creusé jusqu'à 3 minutes vingt !