L'olympique lyonnais, sextuple champion de France, vient de se voir refuser la demande d'avancer la rencontre Nantes-Lyon comptant pour la 17ème journée de Ligue 1. Les lyonnais s'étaient entendu avec Nantes, Le Mans et le PSG pour inverser l'ordre des deux rencontres et donc pour récupérer un jour de plus en vu du match Lyon-Bayern Munich. Pourquoi ce refus de la commission d'organisation des compétitions ? La réponse peut se trouver dans la communication du club lyonnais et dans le bouclier Aulas.
On ne peut pas nier que le succès de l'OL est lié à celui de Jean-Michel Aulas. Le président lyonnais a amené ce club vers les sommets français et il ne partira pas avant une éventuelle gloire européenne. Le mode de fonctionnement "Aulas" est discutable. Narcissique, hautain et hypocrite, ses attitudes sont pensées et calculées pour le bien de son club. Mais le président Aulas rend impopulaire le club phare du Rhône.
Les divers communiqués du club sur le site officiel sont le parfait exemple d'une communication abusive. Ils placent en permanence l'OL comme victime des médias, comme persécutés des décisions arbitrales, comme le mal-aimé des professionnels du football français. Voici quelques extraits de certains communiqués lyonnais : "Une fois de plus, le journaliste de l'Equipe déforme ses propos et veut créer la polémique, c'est un manque d'éthique et une volonté de nuire" en réponse au maintien du match Lyon-Valenciennes malgré les conditions climatiques.
"Comment comprendre une telle sanction quand on met en parallèle les 4 matches ferme de Stéphane DALMAT, exclu pour avoir cassé la jambe de Miralem PJANIC, indisponible pendant 2 mois, et qui avait auparavant récolté 3 avertissements cette saison ?JUNINHO a-t-il cassé une demi-jambe de Sylvain ARMAND ?" conclue un communiqué pour dénoncer la sanction de 2 matchs ferme infligée à Juninho. Etrange alors même que le brésilien a accepté sa sanction.
Lyon énerve, ce fait est réel. Le club gagne chaque année, il pille les meilleurs joueurs de Ligue 1 mais ce n'est pas ce que faisait Bernard Tapie ou Claude Bez à leurs époques ? Lyon envahit les médias, Aulas se sert des journalistes autant qu'il les décrédibilise. Il n'hésite pas à critiquer les divers commissions de Ligue 1 et influer de son pouvoir de président. Comme certains présidents ou entraineurs étrangers. Le désamour est donc plus profond et réside sur des paroles présidentielles souvent abusives.
Mais des stars comme Benzema ou des futurs grands comme Lloris peuvent aider ce club à être mieux-aimé. Nombreux sont
ceux qui demandent un départ d'Aulas. Une démission permettrait, selon eux, une remontée de la côte d'amour du club. Mais le bouclier de l'OL ne partira pas. Il continuera à écrire des
communiqués inutiles et à dénoncer une calomnie autour de son club. Et l'OL restera l'équipe mal-aimée des français mais appréciée des
puristes. Il en est ainsi du destin lyonnais.