2008 a vu l'incroyable chute de la presse française. Entre licenciements, baisse de lectorat et appauvrissement de contenu, la presse écrite a vécu une année noire. Est ce que 2009 permettra à ce support écrit de retrouver une seconde jeunesse? Pour regagner son statut d'incontournable, le papier doit s'adapter au numérique. Mais les premières mesures prises en janvier ne semblent pas tourner dans ce sens.
La presse écrite est moins lue et elle est plus chère! C'est le premier constat de ce mois de janvier. Après l'annonce de la hausse du prix de vente du quotidien Le Figaro, qui passe de 1,20 à 1,30 euros pour "cause de crise mondiale", le canard économique Les Echos a décidé à son tour de changer son prix. Le leader de la presse économique française est passé de 1,30 à 1,40 euros le 2 janvier dernier, sans en informer ses lecteurs dans ses colonnes. « Pour nous, c'est un non événement. Ce n'est pas un sujet majeur. Aujourd'hui, il y a une augmentation naturelle de tout un tas de coûts : le papier, les coûts de distribution, les transports, les tarifs postaux... » déclare Nicolas Desbois, directeur général Presse économique et financière du Groupe Les Echos.
Abandon du papier pour le web
Augmenter ses tarifs pour faire face à la crise économique, pour contrer l'exode des publicitaires et pour résister aux coûts exorbitants de la fabrication du papier. Cette décision n'est pas une solution. De nombreux lecteurs abandonnent le papier pour privilégier la lecture du web. Simple, rapide, efficace : le web peut devenir un parfait complément au papier. Mais malheureusement, la presse française a du mal à passer au web, comme le prouve les Etats Généraux de la Presse ou aucune solution majeure n'a été trouvé pour contrer la baisse de lectorat.
Autre solution : vendre les actions du journal aux étrangers. En témoigne le rachat de France Soir par le groupe Sablon International, détenu par Alexandre 23 ans, le jeune fils de nationalité française de l'oligarque russe Sergueï Pougatchev. L'ancien propriétaire du journal, Jean-Pierre Burnois, ne possèderai plus que 15% des parts après la vente. Le quotidien du soir ne se vend plus qu'à environ 23000 exemplaires alors qu' à son apogée il tirait à plus d'un million d'exemplaires.
S'associer pour mieux régner
La presse va mal, tout le monde le sait. Il faut repenser le modèle économique et sortir de cette baisse de lectorat. Car la presse écrite est essentielle dans notre France. S'informer, s'instruire, se renseigner : le journal tient des enquêtes de fond que ne font pas les sites Internet d'informations, privilégiant l'instantanéité. On peut allier la presse au web : s'associer pour mieux régner. Il faudrait pour cela baisser les coûts de fabrication, augmenter les points de vente et lancer une véritable campagne de promulgation de la presse. Il en va de notre propre responsabilité pour redresser la barre de la presse écrite française.