Comme pour Camille, j’ai voulu attendre de voir le concert avant de chroniquer le dernier opus Nigerian Wood de Keziah Jones.
J’avais vu Keziah Jones, il y a un peu plus de 4 ans à l’occasion de Lille 2004 et pour la sortie Black Orpheus, bizarrement il n’y avait pas énormément de monde. Ce ne fut pas du tout le cas le 14 novembre dernier, L’Aéronef était rempli à ras bord.
Contrairement à la première fois que je l’ai vu, ce concert était bien rock un son puissant, rythme d’enfer, public bien déchaîné. Un petit bémol, le concert m’a semblé légèrement statique à seulement 3 sur scène (bassiste, batteur impressionnant et Keziah).
D’ailleurs Keziah Jones est tellement impressionnant sur scène que je ne résiste pas à l’envie de vous montrer cette version live de “Rhythm Is Love”. Vous pourrez reconnaître Yaël Naim et Spleen, un jeune artiste dont je vous reparlerais très bientôt.
Pour parler de l’album, Keziah Jones nous offre là un album plus proche des influences Jazz, de la Soul, et qui s’éloigne un peu de la Pop doucereuse et sensuelle de Black Orpheus. Moins mélodique, le virage s’amorce vers une musique plus instrumentale, plus sophistiquée et expérimentale, voire un brin psychédélique. Le single My Kinda Girl conserve un peu de ce parfum délicat, mais globalement, Nigerian Wood est un vrai album dur. Les morceaux forts (African Android, 1973) côtoient les titres plus doux (Long Distance Love, Unintended Consequences). Nigerian Wood devrait plaire aux auditeurs sensibles à l’expérience musicale du jazz, ainsi qu’aux amateurs de Soul.
L édition collector de Nigerian Wood propose un 2è CD Nigerian Funk de 10 titres inédits issus des sessions d’enregistrement de l’album.