Bonjour à tous,
En cette fin d’année 2008, et après une longue période d’absence, me revoilà pour vous faire partager mes sentiments sur une exposition parisienne à ne pas manquer, avant de revenir en force avec un article fleuve qui reviendra sur l’année cinématographique passée, qui fut riche en surprises mais aussi en déceptions notoires.
Mais revenons au présent. J’ai donc assisté à la soirée d’inauguration de l’exposition « Dans la nuit, des images » présentée au Grand Palais en clôture de la présidence française du conseil de l’union européenne et de la saison culturelle européenne. Elle était organisée conjointement par le ministère de la culture et de la communication et le Fresnoy – Studio national des arts contemporains.
L’exposition se présente de la façon suivante : il s’agit de la projection continue de 130 œuvres d’art vidéo contemporain de divers artistes, qu’ils soient vidéastes, cinéastes, étudiants ou artistes de tous horizons. Loin d’être noyés dans ce gigantesque kaléidoscope, on se retrouve pris dans la mouvance exceptionnelle que ce flux continu d’images déverse, il en découle un effet hypnotique qui plonge dans une sorte de transe/danse, le tout dans une parfaite communion.
Ici, point d’indication ou de sens de la visite, juste un guide distribué à l’entrée contenant un plan des différents emplacements et une présentation succincte des artistes et de leurs œuvres. Ainsi, chacun est libre de se déplacer à sa guise, au gré de ses envies, découvertes, de ses attirances et de sa sensibilité. Chaque œuvre parlera ainsi ou pas à chacun, mais il est indéniable que la réunion d’autant d’œuvres, qu’elles soient novatrices, radicales ou plus « conventionnelles », ne laissera personne indifférent, il s’en dégage une incroyable force, tantôt violente, tantôt poétique.
Au gré de vos déplacements, vous aurez ainsi l’occasion de découvrir des œuvres éclectiques et je ne peux m’empêcher de vous conseiller (très subjectivement !) de ne pas passer à côté de quelques unes d’entre elles, telles que le très beau et surprenant « Three women » de Bill Viola, l’étrange et hypnotique « Coagulate » de Mihai Grecu, l’expérience saisissante de «21 études à danser » de Thierry de Mey, l’énergie communicative de « The Straight Edge » de Fabien Giraud… et n’hésitez pas à découvrir ou redécouvrir des œuvres vidéo de Chris Marker, Apichatpong Weerasethakul, Manoel de Oliveira, Michael Snow, William Klein, Nam June Paik etc…
Mais ce 18 décembre, soir d’inauguration, était aussi l’occasion d’un concert performance de Jeff Mills intitulé « The trip ». A savoir un concert de musique électronique sur diffusion d’un montage d’images de films de science-fiction, une expérience déstabilisante mais aussi subtile et unique. Un pur moment de bonheur qui finissait de nous faire pénétrer dans la transe hypnotique créée par ce flot d’images venues de toutes parts.
Les thèmes abordés par les œuvres sont aussi divers que : le visage et le corps humains, la nature et le paysage, la ville et la destruction, les mystères de l’imaginaire et du rêve etc… A ne pas rater.
Une petite vidéo promotionnelle pour vous donner quelques visuels de la manifestation :
Dans la nuit des images
envoyé par culture-gouv
Alors en bref, l’expo « Dans la nuit, des images », c’est dans la Nef du Grand Palais, jusqu’au 31 décembre de 17h à 1h du matin. Le 31 décembre fermeture à 21h. Accès : M° ligne 1, 9 et 13 stations Champs Elysées Clémenceau et Franklin D.Roosevelt. Bus lignes 28 / 32 / 42/ 72 / 73 / 80 / 83 / 93 et RER ligne C (station Invalides).
Plus d’infos pratiques sur le site du grand palais et le site officiel de la manifestation.
PS : En bonus, votre serviteur vous conseille fortement d’aller, ne serait-ce que par curiosité, voir les sublimes pastels de l’exposition « Le mystère et l'éclat » au Musée d’Orsay.
Eblouissant, ça vaut largement le détour !