Oublié le naufrage du congrès, le PS occupe la place ! Attendue depuis son élection, la Première secrétaire est partie cette semaine à l’assaut des médias avec en poche un contre plan de relance et de véritables propositions censées relancer l’économie française. Le programme est plutôt alléchant : prime de 500 € pour les bénéficiaires de la prime pour l’emploi et des minima sociaux ; hausse du SMIC de 3 % ; baisse d’un point de la TVA ; augmentation de 10 % des allocations logements ; création de 100 000 emplois aidés et 100 000 contrats verts et associatifs ; gel des suppressions de poste dans la fonction publique et dans les hôpitaux ; construction de 300 000 logements sociaux ; pacte de relance avec les Collectivités territoriales ; crédit d’impôt pour les PME innovantes ; soutien aux secteurs industriels en difficultés, protection des salariés… Bref un plan d’urgence basée à la fois sur la relance de l’investissement et de la consommation alors que la droite a privilégié dans son plan uniquement l’investissement. Bouffée d’oxygène pour les Collectivités affolées par leurs prévisions budgétaires ; pour les ménages les plus démunis et pour les secteurs économiques en crise. Quelques remarques cependant : est-ce que tous les bénéficiaires de la prime pour l’emploi vont utiliser les 500 € pour consommer ? Attention à ne pas retomber dans l’assistanat. N’aurait-il pas été plus judicieux de cibler la baisse de la TVA plutôt que de la généraliser en sachant que cette baisse touchera toutes les catégories sociales et donc les plus aisées ? Les emplois aidés seront-ils pérennes ? Ne redynamisons pas le travail précaire. Et de quelle manière allons-nous inciter les communes à construire 300 000 logements sociaux ? Une augmentation des pénalités adressées aux communes qui ne respectent pas la loi SRU devrait sans doute accompagner cette mesure.
Un plan ambitieux, de gauche, avec des mesures intéressantes mais dont le coup ressort tout de même à 50 milliards d’euros financés entre autre par l’annulation du paquet fiscal, la remise en cause des aides publiques aux entreprises qui distribuent des dividendes alors qu’elles licencient, la lutte contre la fraude fiscale et l’emprunt. Le Parti socialiste est de retour ?