Deux semaines après la mort d'un plongeur tué par un squale, trois attaques de requins se sont produites le week-end dernier, relançant le débat sur les conséquences de la surpêche qui contraignent les requins à chasser de plus en plus près des côtes.
"Les humains arrivent juste après les poissons dans la chaîne alimentaire. Ca ne peut qu'empirer", a averti Vic Hislop, un "chasseur" de requin expérimenté.
Un banquier de 56 ans, Brian Guest, a été happé par un requin alors qu'il plongeait avec son fils au large de Perth (ouest) le 27 décembre. Son corps n'a pas été retrouvé.
Dimanche, deux surfeurs ont été évacués en urgence à l'hôpital après des attaques séparées, l'une au nord de Sydney, l'autre en Tasmanie (sud de l'Australie).
L'une des deux victimes est parvenue à regagner le rivage malgré une grave blessure à la jambe. Il a eu la vie sauve grâce à la présence d'esprit d'un de ses camarades qui a utilisé la corde le reliant à son surf pour stopper l'hémorragie.
Lundi, un plongeur a eu la jambe déchiquetée sur une plage proche de Sydney par ce qui semble être un requin taureau.
Les médias australiens n'ont pas manqué de relater avec force détails cette série d'agressions alors que les plages australiennes sont bondées en cette période estivale.
"Rescapé des mâchoires d'un tueur", titrait le Daily Telegraph, en rapportant les témoignages aussi détaillés que bouleversants des victimes, photos et graphiques à l'appui.
Particulièrement impressionnante, l'une des photos montrait une planche de surf dont un pan entier avait été déchiqueté par un squale.
Le surf appartenait à une adolescente de 13 ans, Hannah Mighall, attaquée à Binalong Bay dans l'île méridionale de Tasmanie par un grand requin blanc de 5 mètres. La jeune fille, gravement atteinte à la jambe, a subi une chirurgie réparatrice et ses jours ne sont pas en danger.
"La population humaine augmente et de plus en plus de gens se baignent mais il n'y a pas eu proportionnellement d'augmentation du nombre de victimes", a-t-il déclaré à l'AFP.
"Il y a toujours une moyenne de 1,2 mort par an sur les 50 dernières années. On peut même dire que le nombre de morts baisse comparé à l'augmentation de la population".
"Les humains ne font pas partie du régime alimentaire des requins, sinon plus personne ne serait en sécurité dans l'eau", a-t-il ajouté.
Selon les statistiques officielles, 194 personnes ont succombé à des attaques de squales dans les eaux australiennes au cours des deux derniers siècles, ce qui conduit les spécialistes à répéter qu'ils sont moins mortels que la foudre... ou les piqûres d'abeilles.
info AFP