Alors à vous de lire pour commencer à vous documenter.
Le Bien Public . fr mercredi 21 janvier 2009
PLUS DE 500 millions DE PERSONNES LES UTILISENT
Faut-il avoir peur des réseaux sociaux ? Entre les intérêts et les dangers des réseaux sociaux, tout n'est pas toujours très net. Faut-il les craindre ou les adopter ?
PLUS de 500 millions d'internautes dans le monde sont adeptes des réseaux sociaux sur internet (1). Derrière ce phénomène à la croissance fulgurante ces dernières années, dont les sites les plus connus sont MySpace et Facebook, se cachent tout d'abord des intérêts revendiqués par les utilisateurs. « Les réseaux sociaux permettent de prendre des nouvelles de personnes (amis, famille et autres contacts) qui habitent loin ou que l'on a perdues de vue (NDLR : comme aussi des anciens camarades de classe) », explique Grégoire Japiot, créateur d'entreprises sur internet au sein de la société Mapovino, à Dijon. Echanger avec des contacts, mais aussi partager des photos (notamment sur Flickr) et des vidéos (sur Youtube, Dailymotion, etc.) font aussi partie des motivations souvent citées.
« Une invention historique »
D'autres se servent des communautés en ligne pour développer des contacts professionnels, leur carrière ou leur business, sur des sites tels que LinkedIn, Viadeo et Xing. « Grâce à ces réseaux, je gagne du temps et je suis plus efficace », indique Pascal Minguet, expert en numérique et consultant en communication au sein de l'entreprise TMHC à Auxonne. « Un jour, pour répondre à une interrogation d'un client, j'ai posté une question sur le site Twitter. En une heure, j'avais une réponse. La réactivité est étonnante. Pour moi, Facebook est une invention historique aussi importante que le tableur il y a 25 ans. »
« Il ne faut pas être exhibitionniste »
Aujourd'hui, il n'y a besoin que de quelques clics pour avoir accès à de multiples informations sur un individu, à condition néanmoins de faire partie du réseau social donné en s'y étant inscrit. Parfois, lorsque les informations franchissent cette barrière de l'inscription, elles peuvent être dupliquées sur le net. Nombreux sont ceux qui appellent donc à la prudence. « Les choses à éviter sont de l'ordre du bon sens, déclare Grégoire Japiot, qui juge néanmoins que les dangers sont assez limités. Il ne faut pas être exhibitionniste et il est bon de respecter le droit à l'image des personnes prises en photo. Je ne pense pas qu'il soit conseillé de mettre des photos de ses enfants, de sa famille ou des images compromettantes. » Il ajoute : « Certains jeunes n'ont pas conscience du fait que certaines photos qu'ils partagent sont publiques. » Ainsi, il n'est pas rare de voir des photos d'étudiants en soirées « qui boivent à outrance, vomissent dans un lavabo ou montrent leurs fesses », explique Grégory Maubon, qui poursuit : « Le problème, c'est lorsque le directeur des ressources humaines ressort les clichés cinq ans plus tard… » Sans parler des préférences politiques ou culturelles qui peuvent froisser certains employeurs.
Des personnes mal intentionnées profitent aussi des réseaux sociaux pour nuire à quelqu'un ou à une entreprise. Entre information et diffamation, groupes de soutien ou de pression contre (2), le combat fait rage. Pour Pascal Minguet, « il vaut mieux être sur les réseaux sociaux, maîtriser ce que l'on y dit, que de le laisser faire par les autres ».
« Eduquer les utilisateurs »
Pour éviter les dangers potentiels, « il est nécessaire que les parents, mais aussi l'école, éduquent les enfants à l'utilisation d'internet et aux comportements à adopter sur les réseaux sociaux », juge Grégoire Japiot. A noter aussi qu'il est possible de restreindre l'accès aux informations contenues sur les différents réseaux en modifiant les paramètres dans les options des sites.
Côté législatif enfin, c'est encore pour l'instant un peu flou, même si la Commission nationale informatique et libertés (Cnil) tente de fixer une charte de bonne conduite sur la conservation et l'usage des données personnelles. Grégory Maubon pense que « de nouvelles lois pour encadrer ces nouveaux systèmes de communication devraient logiquement apparaître. Aujourd'hui, il y a beaucoup de possibilités, mais peu d'encadrement ».
V. L.
(1) Plateformes en ligne qui permettent de mettre en relation des gens, des passions ou encore un réseau professionnel.
(2) L'exemple du groupe « contre la fermeture d'Amora », avec ses 6 150 membres, a démontré une impressionnante efficacité.
Lire l'intégralité de l'article
Et si les média jurassiens et comtois veulent en parler : 06 60 324 386 ou [email protected]
jouhe.blogspot.com - Pascal Minguet - [email protected]