Les dirigeants des grandes banques françaises ne toucheront pas leur rémunération variable, en échange d'une nouvelle aide de 10,5 milliards d'euros par l'Etat. Nicolas Sarkozy salue cet engagement.
Les dirigeants des banques françaises ont accepté mardi 20 janvier de renoncer à leurs bonus et de modérer les dividendes versés à leurs actionnaires au titre de 2008 en échange d'un nouvel apport de fonds propres de 10,5 milliards d'euros par l'Etat.
L'annonce en a été faite à l'issue d'une réunion à l'Elysée avec le président Nicolas Sarkozy, qui avait fait de ces deux conditions un préalable très clair au versement d'une aide publique supplémentaire aux établissements bancaires.
"On a eu une discussion tout à fait vive, efficace. Le président de la République a été très net", a déclaré la ministre de l'Economie Christine Lagarde à l'issue de la réunion.
Le président de la République "a souligné l'importance de ces engagements dans la période de ralentissement économique actuelle et la nécessité pour les réseaux bancaires de pleinement collaborer avec les services du médiateur du crédit", a indiqué l'Elysée dans un communiqué.
"Conversation lourde" avec Sarkozy
Président en exercice de la Fédération bancaire française et directeur général du Crédit agricole, Georges Pauget a parlé pour sa part d'une "conversation longue, approfondie" avec le chef de l'Etat au cours de