Hotel Lambert : les comptes de M. Perrot sont-ils bons ?

Par Benoit De Sagazan

PATRIMOINE HISTORIQUE PARIS

C'était sans trop beau pour être vrai. Mes confrères qui ont eu la chance de pouvoir visiter l'hôtel Lambert, vendredi 16 janvier 2009, semblaient en être revenu quelque pue rassurés sur les intentions du nouveau propriétaire et les projets de l'architecte en chef des monuments historiques, Alain-Charles Perrot.
Mais voilà, si l'opération de charme a joué le temps d'un week-end, dès lundi quelques mensonges...

C'était sans trop beau pour être vrai. Mes confrères qui ont eu la chance de pouvoir visiter l'hôtel Lambert, vendredi 16 janvier 2009, semblaient en être revenus rassurés sur les intentions du nouveau propriétaire et les projets de l'architecte en chef des monuments historiques, Alain-Charles Perrot.
Mais voilà, si l'opération de charme a joué le temps d'un week-end, dès lundi quelques "vérités" commençaient à s'effriter.

Rencontré mardi 20 janvier, à l'occasion des vœux de Christine Albanel à la presse, Didier Rykner, fondateur de la Tribune de l'art, était plutôt en colère : Il venait de découvrir que l'architecte des monument historique leur avait sciemment menti.

" La visite de l’Hôtel Lambert qui a alimenté notre article du 16 janvier, raconte-t-il, a été effectuée en compagnie d’Alexandre Gady de l’Association Momus et de journalistes spécialisés de Connaissance des Arts et de Beaux-Arts Magazine. Le discours qui nous a été tenu et ce que nous avons pu observer sur place nous avaient tous convaincus que la polémique avait été exagérée et que, si plusieurs points posaient problème, les orientations prises étaient, dans l’ensemble, les bonnes.
A une question d’Alexandre Gady posant la question de la participation de Claude Landes, le meilleur spécialistes des huisseries anciennes, au diagnostic effectué, l’architecte en chef des monuments historiques, Alain-Charles Perrot, avait répondu : « oui, il a été consulté ». Cela nous autorisait à penser que le dossier d’étude préalable, où la majorité des fenêtres est décrite comme datant du XXe siècle, était pertinent.
Or, aussi incroyable que cela puisse paraître, l’architecte nous a sciemment caché la vérité : Claude Landes nous a confirmé ne jamais avoir été sollicité.
Ceci remet en cause l'intégralité de ce qui nous a été dit lors de cette visite... "

Et ce point n'est pas le seul litigieux comme il apparait à la lecture dedu rectificatif de La Tribune de l'Art...

Moralité :
A défaut de bons comptes et de bons amis, les mensonges peuvent aussi tromper les menteurs

Lire aussi :
Hôtel Lambert, suivez le guide, Le Monde du 17 janvier 2009
Hôtel Lambert: l'architecte des monuments historiques défend son projet de rénovation AFP 17 janvier 2005
Le réaménagement des hôtels particuliers historiques de Paris sous surveillance Patrimoine-en-blog 23 novembre 2008