Le leader du Front national avait notamment déclaré que "l'occupation allemande (en France) n'avait pas été particulièrement inhumaine, même s'il y eut des bavures". Il écope également d'une amende de 10.000 euros.
Jean-Marie Le Pen a vu confirmée, mercredi 21 janvier, par la cour d'appel de Paris sa condamnation à trois mois de prison avec sursis et 10.000 euros d'amende pour des propos au journal d'extrême droite Rivarol, par lesquels il minimisait les crimes commis par les nazis sous l'Occupation.
Le 8 février, le tribunal correctionnel de Paris avait reconnu le président du Front national coupable de "complicité d'apologie de crimes de guerre" et de "contestation de crime contre l'humanité", à la suite de propos publiés en janvier 2005 dans l'hebdomadaire d'extrême droite Rivarol.
Jean-Marie Le Pen avait notamment déclaré: "En France du moins, l'Occupation allemande n'a pas été particulièrement inhumaine, même s'il y eut des bavures, inévitables dans un pays de 550.000 kilomètres carrés".
Pourvoi en cassation
Le ministère public, ainsi que plusieurs associations, lui reprochaient également une présentation choquante du massacre d'Ascq, perpétré dans la nuit du 1er au 2 avril 1944, et durant lequel 86 Français avaient été fusillés en représailles au déraillement d'un train allemand.
L'avocat du leader d'extrême droite, Me Wallerand de Saint-Just, a d'ores et déjà indiqué qu'il se pourvoirait en cassation.
Si la cour d'appel a confirmé la condamnation de Jean-Marie Le Pen pour "complicité de contestation de crimes contre l'humanité", elle l'a en revanche relaxé pour ceux d'"apologie de crimes de guerre".
Une modification qui n'a toutefois entraîné aucun changement de sa peine.