Résumé: Un terrible accident minier fait de nombreux morts dans la petite ville d’Harmony. Le seul survivant, Harry Warden, est retrouve dans le coma. Mais celui-ci se réveille le jour de la Saint Valentin et massacre le personnel hospitalier avant de s’en prendre à une bande de jeunes venus faire la fête dans la mine. Il finit abattu par la police. Dix ans plus tard, Tom Hanniger (Jensen Ackles), le fils du propriétaire de la mine à qui les habitants ont toujours reproché l’accident, revient à Harmony pour vendre la mine dont il vient d’hériter. Mais son retour s’accompagne de nouveaux meurtres sanglants. Harry Warden serait-il sorti de sa tombe ?
Premier film à ouvrir le bal de la 3D en 2009 (année s’annonçant particulièrement chargée de ce côté, il serait temps que les salles françaises se mette à s’équiper en projecteurs numériques…), My bloody Valentine est le remake (et oui encore un) d’un petit slasher culte des années 80. Si le côté slasher en 3D pouvait être attirant, difficile cependant d’oublier le désastreux Scar 3D sorti l’an dernier, et surtout d’occulter le fait que le réalisateur de ce remake est le tâcheron Patrick Lussier (responsable entre autres des très mauvais Dracula 2001 et La Voix des Morts 2). Mais une fois n’est pas coutume, My bloody Valentine s’avère une bonne surprise, pas une révolution mais un slasher humble et respectueux du genre, tout en étant très généreux.
Le ton est donne dès le début, puisque Lussier passe très rapidement sur les bases de l’histoire pour directement s’attaquer au cœur du sujet : un bon gros massacre. Et il faut avouer qu’à ce niveau le bougre sait se montrer généreux et en donne au public pour son argent. Car si le tueur utilise pratiquement toujours la même arme (une pioche de mineur), force est de constater qu’il la manie avec dextérité et de manière fort inventive. Les meurtres sont donc très nombreux et variés (tête empalée sur la pioche, cœur arraché, etc), et souvent extrêmement sanglant, Lussier semblant s’amuser comme un petit fou avec la 3D. Une 3D qui apporte clairement une valeur ajoutée au film en matière de fun. Tout y passe : œil qui gicle vers le spectateur, pioche menaçante ou explosion qui sort de l’écran, mâchoire arrachée et projetée dans la salle, femme en nu intégral (c’est assez rare dans le ciné américain pour qu’on le signale, surtout qu’il ne s’agit pas d’un plan furtif !) dont les seins emplissent la salle…
Le problème, c’est bien évidemment que lorsque le film se calme pour développer une histoire, la mollesse habituelle de la réalisation de Lussier refait surface. On s’ennuie donc ferme dans les quelques passages dialogués, heureusement peu nombreux. L’histoire n’est pas très recherchée (on est dans un slasher, hein) et suit grosso modo l’intrigue du film originalen se permettant tout de même quelques variations. Par exemple le whodunit est respecté, mais l’identité de l’assassin a été modifiée (pas très difficile à deviner néanmoins). Les acteurs font un travail correct dans le cadre qui leur est imposé, mais on sera en droit de préférer la prestation de Jensen Ackles dans Supernatural (et on aura raison !), le pauvre s’avérant ici bien fade et peu convainquant dans la dernière partie du film.
Au final, sans devenir une nouvelle référence du genre (ce n’est pas son but non plus), My bloody Valentine version 2009 s’impose sans peine comme le meilleur film de son réalisateur : un divertissement fun et généreux, respectueux des codes du slasher et tout entier pensé en termes de plaisir immédiat du spectateur. Le film parfait pour une sortie ciné entre potes en somme.
Note : 6.5/10