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Avec cette chronique je vais sans doute commettre un crime de lèse-majesté, ou plutôt un crime de lèse-président-mondial. En effet je ne parlerai pas en ce jour historique de l’investiture de Barak Obama. Certes je ne minimise pas la portée de cet événement historique mais je ne tomberai pas dans l’Obamania universelle qui nous invite à attendre je ne sais quel miracle de cette élection. Bien sûr je mesure la portée de ce résultat sur son point le plus emblématique : l’arrivée du premier président noir aux USA. Moi qui suis de la génération qui a vibrée aux discours de Martin Luther King ; qui garde vivante l’émotion face au podium olympique aux trois hommes au poings noirs gantés dressés vers le ciel ; je mesure le chemin parcouru. Pour le reste j’attends pour voir et je me désole un peu de l’attitude des français qui comptent sur Obama pour améliorer leur sort car sur ce point notre avenir nous appartient et il est entre nos mains au travers de nos choix et de nos actions. C’est à nous de dire « oui nous pouvons ! » et surtout ce que nous voulons. Car, et c’est bien normal Barak lui s’intéressera à ce qui conviendra d’abord à l’Amérique. Alors je m’arrêterais aujourd’hui aux petites manœuvres de notre Sénat national qui nous fait, à juste titre, une crise d’urticaire après le traitement que lui a réservé Sarkozy au sujet de la loi sur la publicité à la télé. Allégrement court-circuité par un président de la République que rien n’arrête, la Haute assemblée lui a rappelé qu’il fallait compter avec elle en votant le texte à une faible majorité et en modifiant un point (l’augmentation de la redevance) cher au locataire de l’Elysée. Une manip qui n’a pu aboutir que grâce au président…