Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, inspecte un des entrepôts de l’UNRWA touchés par un bombardement israélien, mardi 20 janvier, à Gaza.
Le secrétaire général de l’ONU a qualifié ces bombardements d’”attaques scandaleuses et totalement inacceptables”. “Il doit y avoir une enquête approfondie, une explication complète pour s’assurer que cela ne se reproduira plus jamais”, a-t-il ajouté. Outre les entrepôts de l’UNRWA, plusieurs écoles gérées par l’ONU ont été touchées par des bombardements israéliens, dont le plus meurtrier a fait plus de quarante morts, le 6 janvier, à Jabaliya, dans le nord de la bande de Gaza.
Ban Ki-moon est le premier responsable international de ce rang à se rendre à Gaza depuis la violente prise de pouvoir par les islamistes du Hamas au détriment de l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas en juin 2007. Il n’a prévu aucune rencontre avec des responsables du Hamas, considéré comme une organisation terroriste par l’Occident et par Israël. Après Gaza, Ban Ki-moon doit visiter la ville israélienne de Sdérot, distante de quelque 5 km et cible privilégiée pendant huit ans des tirs de roquettes palestiniennes à partir de la bande de Gaza.
“TREMBLEMENT DE TERRE”
De son côté, Guido Sabatinelli, le responsable de la santé de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), a déclaré depuis Genève que “la bande de Gaza est maintenant comme [une zone frappée par] un tremblement de terre”. “Beaucoup de gens n’ont nulle part où aller” du fait de la destruction de leurs maisons, a-t-il ajouté. Selon l’UNRWA, de nombreux Palestiniens qui ont quitté les abris d’urgence à la faveur de l’arrêt des combats il y a trois jours y sont retournés après avoir constaté la destruction de leur habitation.
Le Comité international de la Croix-Rouge a entrepris de distribuer de quoi confectionner des abris de fortune aux 80 000 personnes privées d’habitat. “C’est difficile à estimer, mais il faudra plus que des jours ou des semaines” pour revenir à la situation qui prévalait auparavant, a prédit Dorothea Krimitsas, une porte-parole du CICR à Genève. Selon Mme Krimitsas, “le niveau de destruction et de dévastation est énorme”, et il faudra attendre la fin des missions d’évaluation actuellement en cours pour disposer d’un état des lieux complet.