Voici quelques cartes de vœux et de fêtes supplémentaires de deux éditeurs, l'un Suisse, Paquet, l'autre Marseillais, Soleil. Ils témoignent d'une approche très différente du marché de la bande dessinée.
D'un côté, Paquet tente de se développer sur des créneaux particuliers comme l'aviation avec sa collection Cockpit porté par Romain Hugault et maintenant Olivier Dauger, et maintient une production maîtrisée (41 titres en 2008 ). Parmi les albums phares, notons le Grand Duc (scénario de Yann) ou Ciel en ruine (scénario de Philippe Pinard) des dessinateurs précités ou Toxic Planet de David Ratte dont est attendu le T.2 du Voyage des Pères. Sinon l'éditeur déniche des jeunes talents dont j'aurai l'occasion de parler tout au long de l'année. L'idée de la maison d'édition est de modérer le nombre de titres pour pouvoir mieux les défendre. Et l'équipe est réduite. Pierre Paquet anime lui-même son blog en liaison avec les auteurs et le site maison.
De l'autre, Soleil s'est développé à une vitesse grand V depuis 2000 passant de 92 titres à 624 en 2006 avant de revenir à 347 en 2008 . Sa force a été de séduire le grand public avec des albums humour de supermarché (les Blondes par exemple) et de toucher les jeunes générations avec l'Héroïc-fantasy (notamment Lanfeust) puis de surfer sur les effets de mode comme l'ésotérisme, le polar ou le fantastique. Surtout l'éditeur marseillais s'intéresse à tous les genres du comics américain au manga et aux nouvelles technologies. Il se prépare activement à la révolution numérique de la bande dessinée.
Tous nos vœux !
Chiffres tirés du rapport annuel de Gilles Ratier, secrétaire général de l'ACBD (Association des Critiques et journalistes de Bande Dessinée)