L’univers de Citizen Dog est particulier, à l’image de ces personnes importantes comme les célébrités qui ont une queue synonyme de richesse et de réussite. La prémonition de la grand-mère de Pott est celle-ci : il en aura également une, chose qu’il avoue à l’élu de son cœur. Pourtant Jinn, réaliste lui dit que la réussite n’est pas pour une personne de sa condition et qu’elle ne peut envisager de se mettre avec lui sinon ses enfants ne profiteront pas de cet attribut.
Wisit Sasanatieng parsème Citizen Dog de cynisme dans une société conformiste et uniforme. La masse plutôt que l’individu. La vie citadine du film semble désenchantée, tous marchent d’un même pas. Il y a un aspect inhumain comme une énorme infrastructure froide téléguidée. En deçà, les rencontres que Pott vie sont celles de personnes (et d’un ours en peluche qui parle : alcoolique et accro à la nicotine) en dehors de ce système conformiste. Ils ont des désires et des buts différents de la norme.
Citizen Dog est donc une œuvre métaphorique sur la société thaïlandaise et en particulier de Bangkok. Ici, les personnages que le cinéaste traite sont chacun garant de leur propre destin. Wisit Sasanatieng crée une œuvre créative via cette satire sociale haute en couleur avec Pen-ek Ratanaruang comme narrateur du film. Magnifique œuvre onirique.
I.D.