Petites annonces bis

Publié le 21 janvier 2009 par Porky

Si qu'on en remettait une couche, de ces annonces affriolantes de Libé ?...

"Tu étais blonde et à la Stone. Il y a un an tu m'as demandé dans le métro, à Paris, où se trouvait le Rex, derrière ma barbe et mon livre j'ai été confus de ne pas le savoir. Maintenant, j'ai la réponse. Téléphone à Michel au..."

"Joëlle. Pourquoi cette dureté quand tu as téléphoné ? C'est humain de connaître d'autres Joëlle après 8 mois d'absence. OK, ma question "quelle Joëlle ?" était mal venue. Mais quelle importance ? Alors rappelle-moi, on doit se revoir. Patrick."

"Tu es blonde, tu as une écharpe rayée mauve, on s'est rencontrés le 23 mars à la manif où j'étais avec un copain, on s'est paumés devant l'Huma, au moment où les lfics chargeaient. J'aimerais avoir de tes nouvelles. J'ai aussi une table télé très bon état 70 F."

"Bernadette, on a vraiment besoin de nos clefs et ça coûte 40 balles pour en faire refaire. Ce serait sympa de nous les rapporter."

"P... S... a l'immense joie de vous faire part de son décès psychique survenu l'espace de 23 ans, avec l'aide et le concours de notre mère, la société. L'inhumation a eu lieu dans la plus stricte intimité, quelque part au fond de lui-même. Epitaphe : les petits cons aux grands cons reconnaissants. Envoyer les doléances à son zombie."

"Au salaud qui mercredi soir a profité que je cuvais le fruit de libations exagérées sur un banc de métro pour me piquer mon froc, me faisant ainsi passer une nuit au gnouf pour atteinte à la pudeur : qu'il le garde."

"Je suis anarchiste, je suis en prison car je suis anarchiste et je voudrais avoir des lettres d'anarchistes pour condamner cette société pourrie qui est entièrement à reprendre à zéro."

"Amoureux de la chose écrite et noircissant un peu de papier nous-mêmes, nous voulons nous éditer et éditer les autres en essayant de court-circuiter le monopole Gallimard-Hachette. Ecrivains du dimanche, besogneux du stylo feutre, tatillons de la machine à écrire, envoyez-nous vos poèmes, romans, élucubrations dont nous ferons ce que nous pourrons les temps étant ce qu'ils sont, c'est à dire bons pour les gros canassons et cons pour les petits écrivaillons." (Comme quoi, le "malaise" de l'édition ne date pas d'aujourd'hui... Et vu que l'annonce date de 1978, je n'ai pas trouvé utile de mettre l'adresse pour d'éventuels "écrivaillons"; je pense que la chose a dû couler depuis longtemps...)