Lawrence Passmore est un auteur de série télévisée célèbre. On peut dire qu'il a réussit dans la vie : issu d'un milieu modeste, ayant arrêté tôt ses études, vécu de petits boulots, il est malgré tout devenu un homme reconnu dans sa profession. Il gagne bien sa vie, possède une jolie maison dans la banlieue londonienne, a une femme encore belle qui le désire toujours, ses enfants vont bien, même s'ils ont peu de contact, bref, tout va bien pour lui.
Sauf que... Sauf que Lawrence a mal au genou. Qu'il ne trouve pas la cause de son mal bien qu'il ait consulté un tas de médecins, qu'il se soit fait opérer, qu'il voit un acupuncteur, un masseur... Il se livre à toutes les thérapies possibles, et passe entre les mains de spécialistes comme de charlatans... Son problème est en fait beaucoup plus vaste, et il semble que la douleur au genou soit comme un petit signal d'alarme, une attention mise sur tout ce qui, si on y regarde de près, ne va pas dans sa vie.
Il décide de tenir une sorte de journal, dans lequel il relate sa vie quotidienne, mais également son passé, ses expériences antérieures, ses anciennes rencontres, amours. Il se retranche derrière les mots qu'il aligne pendant que les difficultés conjugales et professionnelles commencent à s'accumuler.
J'avais lu des critiques extrêmement positives sur ce livre, et gardé très bon souvenir des livres précédents de l'auteur (La chute du British Museum, Changement de décor, Un tout petit monde) lus il y a fort longtemps. Mais, passé les quelques premières pages, j'ai trouvé ce livre rasoir... pas intéressant, long, sans attrait... Bref, une grosse déception ! Même si on reconnaît le goût de l'auteur pour la satire (ici le monde de la télévision et les thérapeutes en prennent pour leur grade, et c'est parfois assez drôle), l'ensemble du livre a été pour moi un pensum (d'autant plus que c'est un pavé !).
Lawrence n'est pas un personnage très passionnant, ni bon ni mauvais, juste sans grande personnalité, et je n'ai eu aucun plaisir à lire son journal, qui n'est pour moi qu'un étalage de son inintérêt, de sa mentalité étriquée, de son manque d'envergure et de caractère. Je suis dure, je sais ! Cela vient sans doute de mon caractère (plutôt battante, pas trop le genre à me regarder longtemps le nombril pour me dire que je suis malheureuse, que ça ne va pas, que ci, que ça, mais plutôt du genre enquiquineuse -pour rester polie- qui se défonce pour faire bouger les choses et les gens dans le sens que je désire) et beaucoup de mon éducation ("bats-toi pour avoir ce que tu veux" et "sois heureuse de ce que tu as, ou bien fais en sorte de changer les choses pour qu'elles te conviennent" entendus toute mon enfance...). Donc, le héros, mou, mal dans ses pompes, qui s'auto-triture les méninges pour trouver ce qui ne va pas dans sa vie, qui en fait porter la responsabilité aux autres, qui s'apitoie sur son sort, très peu pour moi ! Quand à la fin, qui devait paraît-il être un retournement génial, bof...
Qui l'a lu ? Avez-vous aimé ? Je suis curieuse de savoir ce que vous en avez pensé !