En tant qu’informaticien, je suis toujours effaré de m’entendre répondre dans une administration : « Désolé mais c’est l’ordinateur qui veut pas, rappelez plus tard ».
Mais à La Poste, l’ordinateur n’est même plus une excuse mais une contrainte !
En effet, La Poste «recommande de ne plus utiliser la langue bretonne dans les adresses» et conseille aux communes d’utiliser le français dans la dénomination des nouvelles rues.
Le directeur du courrier pour l’Ouest, Yves Amiard, explique la raison des ces recommandations :
« Quand il y a une apostrophe, le taux de lecture se détériore. [...] La machine choisit un mot directeur, il semble qu’en français, le mot directeur soit après l’apostrophe, alors qu’en breton, il est avant. »
Alors forcément, toutes les personnes avec un nom en C’H s’insurgent, sans parler des habitants des noms de rues concernées.
Au premier rang de cette fronde, Christian Guyonvarc‘h, le vice-président du conseil régional :
« [cette recommandation est] choquante et inacceptable, en contradiction flagrante avec la récente révision de la Constitution française qui a donné une première reconnaissance aux langues régionales. »
La Poste préfère donc demander à ses usagers de renier leurs origines régionales plutôt que travailler sur l’amélioration de leur outil de reconnaissance de caractère.
Les prochains sur la liste seront-ils les ç et les ñ ?