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On se bouge

Publié le 21 janvier 2009 par Jbplantin

Image 8 Très bon reportage hier au soir sur Canal+ concernant l'organisation Moveon.

Intéressant de voir comment cela a démarré, comment cela s'est développé. Surtout comment cette organisation a utilisé les outils Internet pour se développer, interagir entre membres... sans oublier de donner de la présence physique à ces volontés, et des actions notamment au travers de l'achat d'espaces publicitaires ainsi que ce travail de fourmis pour inciter les citoyens à accomplir l'acte de vote.

Ce devrait être une bonne source d'inspirations pour beaucoup d'organisations, professionnelles ou non, comme les comités d'entreprises, les partis politiques, les associations d'actionnaires, les associations de consommateurs...

Effectivement, il faut tenir compte de cette culture américaine de l'engagement civique qui a retrouvé à cette occasion son mode d'expression naturelle (l'inconnu qui harrangue la foule à Central Park et lance le débat, les réunions de quartier, le mode de désignation des responsables locaux - juges, sheriff...), mais tout cela démultiplié par la force du réseau qui permet de donner un poids énorme à ces masses d'expressions individuelles communes.

Ce système pourrait-il fonctionner en France, sur le plan politique ? On peut l'espérer, mais j'ai quand même le sentiment que nos concitoyens sont trop refermés sur eux-mêmes pour dépasser le cadre du "virtuel". Peut-on imaginer un voisin qui vous invite à une soirée chez lui pour débattre et décider d'actions ? On peut l'imaginer... Le seul sujet sérieux dont j'ai entendu parler récemment visant à exploiter l'effet réseau de Facebook par exemple (Groupes, Viral...) concerne une intiative d'organisations d'évènements festifs. C'est un premier pas, mais c'est tout de même révélateur d'un certain état d'esprit.

Je ne parle pas de gauche ou de droite. Je parle simplement de pouvoir s'exprimer directement et de voir ce qui se dégage réellement de cette forme d'expressions, sans que cela passe par les filtres déformants de la presse. Vous n'avez pas remarqué que la Presse s'intéresse au contexte de la grosses de Rachidat Dati, quand globalement Internet s'en fout ? La Presse s'intéresse aux détails de l'investiture d'Obama (marque du tailleur, couleur, pas d'écharpe...) quand Internet exprime une multitude d'émotions vécues permettant de palper l'atomsphère ?

Je ne parle pas non plus simplement des initiatives de certains médias ouvrant les commentaires, ou relayant uniquement des expressions de simple opposition, comme si dénoncer ou critiquer suffisait à parer de vertus.

Pourtant, les sujets ne manquent pas.

Ne serait-ce que le soutien financier actuellement accordé aux banques ? On ne mesure pas encore assez pleinement la responsabilité des entreprises de ce secteur dans le clash récent, mais surtout les blocages qu'elles sont en train de développer... Les banques n'ont pas de problèmes de fonds. Elles ont juste un problème de compétences et perdu de vue ce qu'était leur métier. Donc, comment en arrive-t-on à une situation où on négocie une non distribution de bonus contre un prêt, sans que cela ne fasse hurler personne ?

Comment accepte-t-on que le secteur automobile soit mis sous perfusion alors que les bénéfices des années passées n'ont pas servi à engager l'avenir (remise en cause du moteur à explosion fonctionnant à partir de pétrole) ?


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