Amérique du Nord - Une phéromone sexuelle synthétique pourrait être utilisée pour débarrasser les Grands Lacs nord-américains de la lamproie marine (Petromyzon marinus), une espèce nuisible introduite accidentellement dans ce milieu dans les années 1800.
Les scientifiques utilisent une version synthétique de la phéromone sexuelle produite par les lamproies marines mâles pour piéger les femelles prêtes à se reproduire lorsqu'elles remontent le courant.
Introduite accidentellement dans les Grands Lacs au XIXe siècle, la lamproie marine a depuis lors causé de graves dégâts à la faune locale.
Cette expérimentation serait la première utilisant des phéromones dans le but de contrôler une espèce animale nuisible beaucoup plus complexe qu'un insecte.
A la tête de l'équipe de recherches, Weiming Li de la Michigan State University, dont les résultats ont été rapportés dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, explique : "Il y a eu de vastes campagnes de recherches menées autour des phéromones chez les animaux et l'Homme. Mais la plupart des scientifiques pensent que plus les animaux se complexifient, plus leur comportement dépend de phénomènes complexes, ne pouvant être contrôlés par une simple phéromone."
L'équipe du Pr. Li libère la phéromone de synthèse depuis un piège placé dans le courant : quand elles la sentent, les lamproies femelles remontent le courant pour en trouver la source et se retrouvent piégées.