Un 20 janvier 2009, jour d’espoir ?
À Gaza, les canons se sont tus. L’heure est au déblaiement des décombres et au comptage des cadavres. Pour quelque temps au moins, deux peuples qui ont pourtant eu chacun leur comptant de malheur, déclarent vouloir cesser de s’entre-tuer. Espérons que, cette fois, les hommes de bien qui, présents dans chaque camp, militent pour faire prévaloir la fin des tueries, réussiront enfin à se faire entendre.
À Washington, un noir ou au moins un métis, n’en demandons pas trop, accède au pouvoir suprême. L’essentiel de son programme, venir en aide aux plus défavorisés, mettre un bémol à la course insensée du profit pour le profit et de la spéculation sur la spéculation, tempérer les ardeurs bellicistes de son lobby militaro-industriel.
L’évocation de ces deux faits, qui d’ailleurs sont liés, cela n’aura échappé à personne, semblerait démontrer que, parfois au moins, Homo Sapiens, primate dont l’agressivité maladive lui a permis de parvenir au sommet des espèces en quelques millénaires, renonce à se laisser guider uniquement par son paleo-cortex, son cerveau primitif. Il tente parfois, trop rarement, de donner la primauté à ses lobes frontaux et essaie d’écouter la voix de la raison, celle qui lui souffle qu’il pourrait s’il le voulait, devenir un peu plus qu’un animal avide et tueur.
Quelques milliers d’individus, dans la vallée de l’Omo en Éthiopie, il y a 3 millions d’années.
Aujourd’hui plus de 6 milliards, qui se rapprochent chaque jour un peu plus de ce qui semble être leur objectif principal, c’est-à-dire le saccage définitif et complet de leur espace vital.
Ils s’entre-tuent pour des motifs aussi futiles que des nuances dans la couleur de leur peau ou des variations dans les noms de l’idole ou des idoles qu’ils adorent. Chacun a son dieu d’amour et est prêt à égorger son voisin s’il n’a pas le même…
Vous connaissez probablement l’expression ” On ne donne pas un rasoir à un singe “, elle semble tomber sous le sens. Alors que dire d’une arme atomique ?…
Oui, je sais, ce tableau peut sembler un peu pessimiste, mais c’est au contraire un message d’espoir que je veux délivrer par ce petit billet. Rien n’est écrit, rien n’est déterminé. Chacun de nous peut écrire son propre destin et exorciser ses démons. Si nous sommes nombreux à faire ce travail sur nous-mêmes, alors le train fou dans lequel nous sommes tous embarqués pourra à la fois ralentir et changer de destination. Les lendemains qui chantent sont possibles, mais ils n’arrivent jamais par hasard. Courage et optimisme, fraternité et pourquoi pas, un zeste d’amour de l’autre et le monde peut changer.
Tezar vous salue bien !