Combien de temps l'enfant doit-il dormir la nuit en fonction de son âge ? Quand arrêter la sieste ? A quelle heure le coucher ?
Pour le Pr Béatrice Nogues, responsable du centre du sommeil et de la vigilance du CHU de Nantes, il est très important de respecter les besoins en sommeil de son petit.
Quelle durée ? « Il existe de grandes variations d'un enfant à un autre », explique cette spécialiste. « D'une manière générale, à la naissance il doit dormir 16 heures par jour. Et encore 10 heures à l'âge de 10 ans ». Entre les deux, « la diminution est progressive. Mais un enfant de 2 ans doit encore dormir 14 heures réparties entre la nuit et la sieste.
Quand arrêter la sieste ? Pour Béatrice Nogues, « les besoins s'effacent au cours de la quatrième année. Mais là encore, c'est très variable. Par exemple, la moitié des petits de 4 ans ont encore besoin d'un somme en début d'après-midi ».
A quelle heure faire passer le marchand de sable ? « A la maternelle, un enfant doit être au lit dès 20 heures ou 20h30 au plus tard ». Evitez ainsi de le maintenir éveillé, même si c'est pour qu'il puisse voir papa qui rentre tard ! « C'est une erreur. S'il a besoin d'aller au lit, il faut l'y mettre ». Il convient non seulement de respecter ses besoins mais aussi d'être à l'écoute des signes révélateurs d'un manque de sommeil. Comme l'énervement, par exemple... « Plus un enfant est énervé et hyperactif, plus il a besoin de dormir », résume Béatrice Nogues. « Ce n'est pas parce qu'il bondit sur le canapé qu'il pète la forme. Bien au contraire ».
TV, jeux vidéo, out ! Aujourd'hui, les enfants scolarisés en primaire dorment une heure de moins que leurs parents au même âge. Fatigue, énervement, troubles de l'attention… « Les résultats et le comportement scolaires peuvent en pâtir ». La faute principalement à la télévision et aux jeux vidéos, qui chez de nombreux jeunes, retardent l'heure du coucher. Et le Dr Nogues de citer une statistique effarante : « un enfant de 8 ans sur trois dispose déjà d'un téléviseur dans sa chambre »…
Source : Interview du Pr Béatrice Nogues, décembre 2009
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