Daniel Audet, le spécialiste du socialisme de JDM

Publié le 20 janvier 2009 par Hugo Jolly

(anti-syndicaliste notoire, défenseur des idées de droite, pseudo-journaliste)

Le cas Daniel Audet

Après Richard Martineau, sa colistière Johanne Marcotte la toute lucide et quelques uns des blogueurs drètistes d’internet, c’est au tour de Daniel Audet du Journal de Montréal de s’en prendre aux idées d’Amir Khadir, de son parti, en s’en prenant à l’homme plutôt qu’au bien fondé de son argumentaire basé sur une expérience indéniable.

Dans un texte des plus ABC, bâti d’un échafaudage primaire, le pseudo-spécialiste du socialisme ravage l’homme politique en retournant sur les évènements du «lancer de chaussure», sur l’effigie d’un des plus grands tueurs de masse de notre ère, George Bush. Mais se serait-on offusqué d’un tel acte vis-à-vis Saddam Hussein, lui qui pourtant, n’est pas responsable d’autant de morts que George Bush -et l’ancien copain du père de ce dernier-?

Qu’Amir Khadir n’ait pas excusé ses actes est pour son électorat, un signe d’encouragement brisant le cynisme de ce dernier, puisque pour une fois, un politicien dit les mêmes choses qu’«avant», après avoir été élu démocratiquement par une majorité populaire. Que les autres politiciens n’aient pu en faire autant me désoriente sur leur position quant aux criminels de guerre, quant aux crimes de guerre même.

Populisme crasse et abjecte


L’article de Daniel Audet s’inscrit dans une suite d’articles populistes et démagogiques publiés par le journal anti-syndical de Montréal et laisse croire au lecteur aliéné, qu’Amir Khadir pourrait agir par intérêt personnel, voire populiste. Cela ne vise qu’à effrayer le lectorat du journal des mesures socialistes, alors qu’un effondrement du capitalisme fut bel et bien amorcé l’année dernière et ce,  à travers le monde. Les craintes de voir le socialisme ressurgir leur impose de lancer une propagande sans retenue envers les militants de la gauche qui pourtant, tiennent bon grâce à un argumentaire de béton. Daniel Audet accuse Amir Khadir de miser sur le populisme, dans un article «populiste» et sans contenu argumentaire.

S’en prenant ensuite à l’électorat lui-même de monsieur Khadir, Audet les accuse de snobisme. De suivre une mode… Et c’est ça le plus méprisant, envers ces électeurs qui dois-je le croire, n’auraient pas toute leur tête, selon Daniel Audet l’anti communisme primaire. Comme pour vouloir mettre des épices sur son spaghetti à la sauce du jour, Audet enchaîne avec des attaques non-argumentées contre les communistes, contre le Parti communiste du Québec entre autre.

Il dit, avec certitude affichée, que les communistes, eux, avaient au moins l’honneur de pratiquer leur dogme… Or, Karl Marx semblait bien avoir raison, si l’on se fie aux derniers évènements touchant l’économie capitaliste; de la cartellisation des richesses aux effondrements multiples des marchés, suivis du pillage des prolétaires et divers contribuables afin de sauver l’odieux système d’exploitation des masses.

Et pour se convaincre, Audet en rajoute en citant un chef d’œuvre, Germinal. Mais en quoi est-ce que Germinal avait-il tort, sur quels points l’exploitation n’était-elle pas démontrée dans ce film, fait et refait, et refait? Bref, plus d’un siècle de raison, laissé dans l’oubli par des capitalistes fautifs et complices, pourtant confrontés aux échecs multiples et aux bilans les plus sombres sur leur modèle économique basé sur le parasitisme des exploitants, envers des exploités.

Quant aux connaissances de monsieur Audet sur le communisme, elles sont aussi profondes que celles de Joe le plombier en électricité. Passant des purges staliniennes, qu’il cite d’ailleurs ainsi, telles quelles, au froid régime des Khmers Rouges, Audet n’en démord pas, c’était du «communisme«! Or, tous savent aujourd’hui que les régimes qui ont pu se réclamer du communisme sans pour autant afficher quelconque projet socialiste, mais également, que l’habit ne fait pas le moine.  Bref, Staline n’appliqua aucunement la dictature DU prolétariat, mais bien SA dictature SUR le prolétariat. Ce qui n’a rien de communiste… Quant aux Khmers rouges, autant prétendre que Charles Taylor du  Liberia, était capitaliste alors… Si par le seul fait de s’en réclamer, un être peut être considéré comme communiste par les ignorants en la matière, je déclare que George Bush peut lui, se mériter le prix Nobel de la paix! Visiblement, monsieur Audet n’y connait strictement rien.

Par exemple, où sont les conseils populaires munis d’élus révocables en tout temps, dans l’un ou l’autre des exemples cités par monsieur Audet? Mais encore, il est odieux et abjecte de lancer des bilans mensongers sur des systèmes n’ayant tout simplement jamais existé, alors que le capitalisme, lui, bien réel, s’effondre tous les 30 ans et mène à la misère, des milliards d’êtres humains, tout en concentrant les richesses dans les poches des bourgeois, une élite parasitaire qui se situe en de ça des 5% globalement parlant. Si monsieur Audet voulait sérieusement lancer des bilans, il pourrait constater que l’année 2008 donne suite au plus gros pillage de l’histoire de l’humanité et que c’est encore une fois signé, CAPITALISME.

Je suis fier du parti auquel je contribue, d’abord pour ses efforts vis-à-vis les multiples attaques disgracieuses et sans fondement dont elle est victime, mais aussi pour son ouverture d’esprit par rapport à nous, les communistes, ce dont Audet ne pourrait se targuer.

En 2009, c’est odieux de prétendre que le capitalisme, ce système pourri qui légitime l’exploitation des êtres humains par une élite non-méritante, qui ne partage pas les richesses, mais qui les concentre chez cette même minorité citée, s’avère être le meilleurs système. Avec autant de défaites, de crimes commis par impérialisme, bref, de pauvreté et de sang versé –sans parler du gaspillage de ressources et de la pollution massive-, les capitalistes trouvent encore le culot pour cracher leur venin sur leurs opposants idéologiques en sortant bien entendu, les vieux épouvantails désuets, dont même les communistes les plus sérieux se sont débarrassés depuis belle lurette.

Le communisme, «le pire système qu’ait connu l’humanité» affirme Daniel Audet…  Mais qu’en connait-il? Il n’a cité aucun communiste, il a même cité un ancien copain de Washington pour auto-affirmer ses dires. Et si nous comparons le régime de Cuba à celui des autres pays de l’Amérique latine de droite - ce qui en reste d’ailleurs -ou des pays du tiers-monde, Cuba sort gagnante à coup sûr, sur tous les plans! Santé? Éducation? Mettons Audet au défi de prouver le contraire… Sinon, tous les systèmes capitalistes,, eux, n’ont survécu que grâce aux pillages systématiquesdes contribuables, dont les prolétaires, sans même avoir leur consentement. Tantôt appelés «Plans de sauvetage» ou «Deal» , ces efforts ne sont en fait et en réalité, que le transfert d’une dette bourgeoise vers le prolétariat, les dits «fonds publics».

J’aimerais également ajouter que le Parti communiste du Québec, lequel est cité par Daniel Audet le populiste crasse, n’a jamais commis de crimes contre l’humanité, ni de crimes de guerre, ni fait couler quelconque goutte de sang. Alors que le gouvernement Harper, lui, a bel et bien torturé un enfant-soldat, ce qui constitue un crime de guerre, violant les conventions signées par Ottawa, monsieur Audet n’a pas jugé bon condamner ces pratiques haineuses et violentes. Ça ne dérange pas monsieur Audet, il en a contre les communistes, lui qui travaille pour un journal réactionnaire et anti-syndical. Et pour les tirs de phosphore blanc de l’armée canadienne en Afghanistan, ou du maintient de la dictature en Afghanistan? Monsieur Audet est sélectif dans ses attaques, dans ses accusations. Ça, ça ne le dérange pas non plus, étant donné que ce sont des capitalistes, donc des alliés idéologiques, qui commettent ces crimes violents et haineux. Daniel Audet, comme ses comparses drètistes, est infligé par le syndrôme de la critique sélective.

Le plus con!


Le plus con dans tout ça, à part monsieur Audet lui-même, c’est que ce dernier espère briser l’appui à monsieur Khadir, aux forces progressistes, en citant son interrogation sur les attentats du 11 septembre 2001. Or, monsieur Khadir n’accusait personne, il se questionnait, ce qui était parfaitement légal et normal, compte tenu des inepties que véhiculait l’administration Bush. Mais monsieur Audet, lui, semble tout savoir, c’est qu’il est omniscient devons-nous comprendre. Ou encore,c’est le syndrôme qui fait encore des siennes et monsieur Audet ne trouve rien d’anormal dans toute ces escroquerie.

Et de plus en plus de gouvernements affirment trouver plutôt louche, la conception historique des évènements du 11 septembre 2001. Qui ne peut pas se soucier des liens entre la famille Bush et la famille Ben Laden? Qui ne peut pas se soucier du fait que la mission afghane ait débuté bien avant les attentats du 11 septembre 2001? Qui ne soucie pas des «900 mensonges» proférés par le président états-unien, ce tueur de masse impuni nommé George Bush? Qui ne se soucie pas des liens qu’avait Hamid Karzaï, en tant que consultant chez UNOCAL, avec la maison blanche qui considérait à l’époque, les talibans comme un gouvernement légitime? Qui ne soucie guère des explosions ayant été entendues et vues au bas des tours, ce fatidique jour de septembre en 2001? Les faits sont qu’aucune enquête réelle n’a eu lieue, qu’elle était strictement contrôlée par Washington et ses services secrets. Les faits sont aussi que le jeune frère de Bush, quelques semaines avant l’attentat, installait le système de sécurité du WTC pour une coquette somme de quelques millions de dollars, tout en remplissant le bâtiment de poussière, comme si l’on avait creusé des trous dans les murs. Que dire du fait que le propriétaire a assuré ses tours contre les attentats terroristes spécifiquement, queqlues semaines avant les attentats et alors que ses affaire$ n’allaient pas tellement bien? Sont les faits également, qu’Al-Qeada et les Talibans, furent financés, armés et entraînés par la CIA, une organisation terroriste comme tant d’autre, mais qui doit être légitime, aux yeux des «Daniel Audet». Ces ennemis d’aujourd’hui, Al-Qeada et les Talibans, étaient en fait les outils utiles d’un passé douteux.

Conclusion

Je me réjouis de savoir que de plus en plus de prolétaires se démarquent par leur conscience et que les discours populistes crasses anti-communistes, comme ceux de monsieur Audet, ne trouve écho que parmi les aliénés et les capitalistes encore cons-vaincus, malgré l’effrayante réalité qui afflige leur modèle économique parasitaire -en mode survie-, pour une Xe fois. L’effroyable réalité, c’est que les futurs chômeurs devront leurs futures dettes et celles de leurs enfants au si merveilleux système capitaliste, puisque sans leurs fonds de poche, les dettes bourgeoises ne seront jamais résorbées et le système s’écroulera sur lui-même. Alors c’est sans consentement que ces contribuables se verront payer la note, comme avant, comme ce sra toujours le as sous le capitalisme, sous cette dictature bourgeoise.

Avec un peu plus d’«Amir Khadir», ce sera un peu moins de messieurs «Audet» et nous ne pouvons que nous en réjouir, tout comme nous pouvons nous réjouir de la chute adéquiste et du système capitaliste international, de cette dictature bourgeoise qui depuis déjà trop longtemps, maintient dans la misère une humanité plus méritante que ses minoritaires exploitants.

Révolution, seule solution!

Sylvain Guillemette (communiste membre de Québec-solidaire et du Parti communiste du Québec)