Devant le sénateur Obama en juillet 2008 il déclare : "depuis mon élection il n'y a plus d'émeutes en France", oubliant carrément Villiers le bel
Le storytelling dont j'ai déjà parlé consiste à réduire toute communication politique à des "histoires", scénarisées comme des récits de fiction. Sarkozy en est un brillant adepte. En mai 2008 il justifie l'envoi de troupes en Afghanistan par l'impossibilité de dialoguer "avec des gens qui ont amputé d'une main une femme parce qu'elle avait mis du vernis à ongles". Renseignement pris il s'agissait d'un rapport d'Amnesty international de 1997 qui rapportait dans un récit au conditionnel qu'il s'agissait de l'extrémité d'un pouce ! Encore un an et l'on passera de la main au bras !
En avril 2008 Henri Guaino fait dire à Sarkozy dans un discours à Tunis :"à ceux qui pensent que l'humanisme est une invention occidentale, et qui regardent donc les autres avec un peu de suffisance, je veux rappeler que Tunis a aboli l'esclavage en 1846, deux ans avant Paris."
mensonge : la première abolition de l'esclavage date de 1794 . l'esclavage fut rétabli par Napoléon, puis il y eut une seconde abolition en 1848. Donc Guaino fait l'impasse sur la première abolition pour justifier la flatterie de son discours.
A chinon le 6 avril 2004 Sarozy annonce devant les manifestants qu'il n'y aura pas de privatisation dEDF et gaz de France.Le 15 juin il dit le contraire à l'assemblée nationaleA Melun en visite à l'ANPE, il déclarait qu'on lui aurait mentionné un plaquiste qui aurait refusé 600 emplois en un an. propos immédiatement démenti par la direction départementale de l'ANP. Le 23 février 2007 Nicolas sarkozy pendant sa campagne électorale déclarait à Perpignan : "Comment les hommes politiques pourraient-ils avoir une autorité s'ils ne donnent pas l'exemple ? S'ils ne sont pas irréprochables ? S'ils ne tiennent pas leurs promesses ? S'ils violent la loi qu'ils votent ? S'ils ne sont pas capables de s'imposer à eux-mêmes les sacrifices qu'ils prétendent imposer aux autres ? S'ils ne croient pas eux-mêmes à la politique, à sa capacité à changer les choses, à améliorer le sort des gens, à vaincre le chômage de masse, à faire reculer la délinquance ? Si l'autorité des hommes politiques est si contestée, ce n'est pas à cause de la mondialisation, c'est à cause de comportements, d'attitudes, de mensonges, d'approximations que les Français ne supportent plus, qu'ils ne nous pardonneront plus. C'est à cause de la distance hélas de plus en plus grande qu'il y a entre les paroles et les actes. J'ai conscience de cette situation. J'essaye d'en tirer toutes les conséquences car j'ai compris, au fond de moi, que l'autorité ça se mérite. Qu'une parole donnée se doit d'être une parole tenue. C'est une question d'honnêteté" 0 miam | 2 commentaires [0 TrackBack(s)] 2 commentaires : [Ajouter] [Inverser ▲]