Mis à part cela, la production a fait un superbe travail de reconstitution, on a totalement l’impression de se retrouver dans la saison 1 ou même avant la saison 1. Au fond même si on en doutait, on voit combien Bree, Gabrielle et Lynette ont changé que ce soit dans le look ou dans l’attitude. Bree n’est plus une femme froide et coincée, elle a réussi à trouver le parfait équilibre entre tradition et chaleur humaine. On la sent aujourd’hui plus épanouie. Gabrielle n’est plus une garce médisante et a su se fondre dans le style de vie propre à la banlieue et Lynette n’est plus une mère submergée accrochée de façon nostalgique à sa carrière de business-woman. Alors, je ne parle pas de Susan, ni d’Eddie car celles ci n’ont pas le moins du monde évolué. Eddie est toujours une croqueuse d’hommes et Susan se lamente toujours sur sa vie sentimentale. Certes, on a l’impression qu’elle a changé depuis le dernier épisode mais attendez de revoir Mike à l’écran pour la voir à nouveau se languir devant lui. Alors on a eu Bree, Lynette, Susan, Gabrielle, Eddie, madame McCluskey et… et…. A oui, on a complètement oublié Katherine. Franchement je plains Kim Delaney a qui Marc Cherry avait fait croire à un rôle d’envergure alors qu’on la voit à peine plus que le couple de gay (eux aussi absents de l’épisode).
Ce centième épisode ne restera pas dans les anales mais pour l’être qu’aurait on pu y trouver ? Je ne sais moi, par exemple un ” Et si “. Et si Mary Alice n’était pas morte. N’ayant pas vu les bandes annonces, ni lus les spoilers ou le résumé officiel de l’épisode, je m’attendais vraiment à quelque chose dans ce goût là vu le titre de l’épisode. Je pourrai aussi imaginer une fan fiction rendant vraiment ce centième épisode exceptionnel, j’y avais même réfléchi en écrivant cette review mais à quoi cela servirait il vraiment ?
Conclusion : Les épisodes se suivent et se ressemblent dans cette saison 5 de Desperate housewives. Aucun n’est vraiment là pour rattraper l’autre et les intrigues restent plan-plan. Au fond, on dirait qu’on n’ose pas. On n’ose pas faire rompre définitivement Susan et Mike, on n’ose pas rendre Orson antipathique comme on avait vaguement tenté de le faire en début de saison, on n’ose pas tuer l’un des enfants Scavo. Bref 100 épisodes plus tard, Desperate housewives a clairement perdu ses ambitions de soap haut de gamme à l’image léchée égratignant gentiment la vie proprette de la banlieue chic pour rentrer progressivement dans le moule du conformisme le plus total à la limite de la transparence. La série devient donc le reflet parfait de la banlieue endormie se reposant sur ses lauriers en attendant désespérément que quelque chose se passe. Après les femmes aux foyer désespérées, on est entré dans une autre phase, celle des téléspectateurs désespérés. Tels les housewives, on reste accroché à cette vie ennuyeuse (devant l’écran) sans pour autant avoir vouloir envie de changer (de chaîne). Qui sait la semaine prochaine, il y aura peut être un nouveau voisin, un nouveau mort, un nouveau papier de bonbon souillant l’asphalte parfaitement lisse de Wisteria lane.