... elle aggrave le mien!
Nouveau menu hebdomadaire proposé par Mamina et comme nous sommes toujours en été, on va encore se régaler de poissons, préparés avec plein d'ingrédients pas possibles!
A commencer par une Gelée de tomates aux sardines et aux olives, dont on pourra réaliser une version audacieuse sans sardines. Mamina expliquera cela bien mieux que moi, mais schématiquement, à la place des sardines, on ne met RIEN! On obtient donc une Gelée de tomates aux sardines et olives sans sardines (et non pas une gelée de tomates aux sardines et olives avec rien). Si on procède de la même façon avec la gelée de tomates et les olives, on se retrouve avec, si j'ai toujours bien compris, une Gelée de tomates aux sardines et aux olives sans gelée de tomates, sans sardines et sans olives! Pour ainsi dire le néant total! Et si c'était quand même bon?
Trop compliqué pour moi, la cuisine, je vais retourner à la cave!
S'il est recommandé de s'en servir un petit verre avec l'entrée, le choix du vin pour ce menu est guidé en fait par le deuxième plat: une Lotte à la fève Tonka. Ce qui éclaire tout de suite mieux l'intitulé de ce billet. Je me représente bien mentalement le goût de la lotte, mais je dois avouer que ça se gâte un peu avec la fève Tonka! Y ai-je déjà goûté, d'ailleurs, à cette fève, moi qui ne suis pas fabophile? J'ai bien lu quelques recettes publiées par ci, par là, sur la Blogomiam, mais il me fallait en savoir un peu plus! J'ai trouvé un début de réponse à mes angoisses existentielles chez Papilles et Pupilles. Et confirmation de ce que je pressentais après consultation de Pierre-Ivan Boos, l'alchimiste pontissalien. L'image mentale du vin destiné à accompagner ce plat s'est du coup précisé dans ma tête: caramel, épices, vanille, miel, réglisse, tout cela m'attire irrésistiblement vers un vin large et puissant, à caractère potentiellement oxydatif. Je n'allais évidemment pas refaire le coup de la semaine précédente en extirpant de ma manche un vin du Jura, j'entendais déjà crier fort justement au délit d'initiés. Où donc dénicher un vin large, puissant, accessible en terme de diffusion et de prix? Et, qui plus est, également présent dans ma cave que je puisse y tremper mes lèvres afin de ne pas recommander une piquette! J'ai trouvé mon bonheur dans le deuxième rayonnage à gauche en entrant dans la cave du fond et sur la rive droite du Rhône septentrional. Saint-Joseph blanc 2001 Le Paradis Saint-Pierre, Domaine Coursodon, une cuvée 100% marsanne, tout à fait apte à s'allier aux saveurs de la fève Tonka. Sorti de cave à environ 14°, le vin se montre tout de suite comme dans mes rêves. Son nez puissant, évoquant d'abord l'eau de vie de framboise et la truffe blanche, évolue sur des notes caramélisées et miellées, tout en gardant une fraîcheur savoureuse en bouche. Très onctueux, lisse et large, il sait aussi être persistant, développant une fort jolie longueur. Un avant-goût de paradis, merci Saint-Pierre et merci Monsieur Coursodon! Une très jolie bouteille à maturité mais pas vraiment donnée, puisqu'il faut compter actuellement pas loin de 30€ pour acquérir un millésime récent de cette cuvée (tarifs relevés sur le Web).
PROPRIÉTAIRE :
COURSODON Pierre
ADRESSE :
Saint-Joseph
Place du Marché
07300 MAUVES
TÉL : 04.75.08.18.29
FAX :
04.75.08.75.72
En dessert, Mamina propose un petit rafraîchissement estival, un Fromage blanc et framboises avec limoncello, mais je ne risquerais pas un verre de Saint-Joseph dessus!
Olif