El Misterio de la Cripta Embrujada Traduction : Anabel Herbout & Edgardo Cozarinsky
A travers cette intrigue policière résolument tournée vers l'absurde, Mendoza entend dresser un tableau aussi vivant que possible de l'Espagne faisant ses premiers pas dans l'après-franquisme. Au premier rang des cibles visées, comme si souvent chez les Espagnols, lesquels ont tant souffert de l'Inquisition et de la toute-puissance de l'Eglise catholique en leur pays : le clergé, nonnes et religieux confondus, évidemment prêts à tout pour conserver leur pouvoir.
En dépit de tous mes efforts - et j'en ai fait - je n'ai pu accrocher à ce roman relativement court (180 pages chez Points format Poche), et ceci en dépit de l'un des styles plus plus soignés qu'il m'ait été donné de lire. Le style constitue d'ailleurs selon moi le problème de base : en effet, ainsi qu'il l'affirme à maintes reprises, le narrateur n'a suivi que des études très sporadiques. Ce qui ne l'empêche pas d'user d'un langage particulièrement choisi, à la limite de la préciosité. Bon, évidemment, on pourrait voir en lui un autodidacte mais là aussi, quelque chose bloque.
Or, si le lecteur ne croit pas au narrateur du récit ...
Pourtant, cette intrigue basée sur la disparition, puis la réapparition mystérieuses de deux jeunes pensionnaires, à plusieurs années de distance, dans la même institution religieuse madrilène, a de quoi séduire. Surtout ceux qui apprécient l'humour absurde et matois. Dommage, vraiment, qu'on ait parfois l'impression que l'auteur s'écoute écrire. ;o)